comment toi tes parents sont-ils arrivés dans le quartier dans le quartier d'accord alors en fait c'est mes parents euh donc sont provinciaux tous les deux euh et quelques années euh après leur mariage pour des motifs professionnels évidemment euh ils sont venus s'installer euh d'abord en région parisienne donc ils sont montés euh alors je sais plus trop d'Auvergne ou ou de Lyon enfin je sais plus où ils étaient exactement euh avant leur arrivée à Paris enfin ils sont montés en tout cas euh pour travailler à Paris en région parisienne et euh là ils se sont installés en banlieue à euh alors attends il faut que ça me revienne en banlieue sud dans une banlieue assez lointaine à Juvisy-sur-Orge voilà d'accord ça c'est quel département ça euh je sais pas c'est c'est dans tu sais si c'est dans le sud euh en oui oui c'est dans le sud de de de dans le sud Paris c'est en d'accord en lointaine banlieue euh donc ça doit être euh le je sais pas peut-être enfin non je je sais plus je sais pas oui oui oui je saurais pas dire mais enfin d'accord tu tr- tu auras pas de mal à retrouver le oui oui oui ce cette commune-là donc ils ils ont vécu un temps à Juvisy-sur-Orge sachant que sachant que ma mère travaillait en plein coeur de de Paris euh au bout de quelques temps euh à la fois ils trouvaient leur en- leur environnement assez tristounet euh et puis les les navettes domicile travail étaient un peu trop lourdes au quotidien et du coup ils sont ils ont cherché à se enfin à à s'installer dans Paris même d'accord et là ils se sont trouvé un petit appartement dans le Troisième arrondissement rue des Gravilliers précisément rue des Gravilliers oui c'est donc ça c'est près de ouais Arts et Métiers euh et et là ils ont c'est là que je suis née euh ils ont dû vivre deux trois ans dans un appartement microscopique leur petit nid de de jeune couple marié euh sur leur petit nuage euh et alors après ce qui s'est passé c'est que à la à quelques quelques mois après mon arrivée ma naissance ouais ma mère par le biais de son travail a obtenu euh un appartement tu vois au titre du un pour cent patronal d'accord euh donc elle a obtenu un appartement rue Dunois euh au-dessus du Casino euh sur ce qu'on appelait la Dalle à l'époque les quatre immeubles qui se ouais qui se regardent là ouais et qui forment euh un un carré au milieu duquel il y a une une grande esplanade euh bon voilà qui était à l'époque dédiée aux enfants et donc voilà ils sont arrivés par ce biais-là dans le Treizième euh je crois qu'il y a eu un petit choc euh esthétique tu vois entre- à partir du du Troisième oui entre l'hyper-centre euh de Paris et et puis et puis le le Treizième qui a quand même été pas mal ravagé bon voilà mais ils se sont retrouvés dans un environnement très familial très sympathique euh dans un un immeuble qui je crois venait tout juste d'être livré à leur arrivée donc ils ont dû arriver en soixante-seize moi je suis née en soixante-quinze d'accord euh donc voilà ils étaient les premiers occupants de de leur appartement et donc arrivaient en même temps qu'eux plein de familles avec de jeunes enfants donc euh tout ça a formé une espèce de de petite communauté fort sympathique euh et je pense que voilà ça ça a peut-être contribué au fait que euh que que qu'il y ait eu un attachement au quartier aussi oui d'accord et les autres euh aussi venaient avec ce un pour cent euh patronal ouais ouais ouais ils étaient ouais je pense que à peu près tous les les appartements de ce de cet ensemble étaient réservés euh au titre du un pour cent et donc toi tu t'en souviens moi je m'en souviens très bien j'y ai vécu jusqu'à euh huit neuf ans donc je me souviens très bien euh ben de l'appartement je me souviens de de l'atmosphère donc euh voilà c'était la fin des années soixante-dix euh donc euh voilà l'ambiance était plutôt cool on était en permanence une horde d'enfants là euh sur la dalle à s'amuser à peu près sans surveillance euh voilà on ouais on s'éclatait quoi donc c'était ouais on s'éclatait y avait aussi des fêtes de de voisinage y avait des expos photo y avait tout un tas de de d'événements euh de moments en fait de enfin de de de rassemblements et cetera donc je me souviens très bien de de l'atmosphère effectivement et euh et de ce lieu quoi c'était des dynamiques tu penses qu'aujourd'hui c'est c'est pareil non ah non non aujourd'hui euh je crois que je connais on connaît plus qu'une famille qui habite là-bas y a eu pas mal de turnover et puis sinon les gens qui sont restés c'est pas f- enfin on on (n')est pas restés en lien avec eux donc on il reste plus qu'une famille là-bas enfin d'ailleurs une euh un couple maintenant dont les enfants sont sont partis depuis quelques années euh et non c'est plus du tout la même ambiance déjà ils ont fermé les les accès maintenant avant les tu pouvais accéder très librement euh à la Dalle par les escaliers les rampes et cetera ouais maintenant tout est fermé par des des portes codées donc ah oui y a pas le même euh la même fluidité quoi dans ouais de dans les passages et tout ça et puis euh il me semble qu'il y a plus de jeux alors qu'avant y avait comme un square si tu veux au coeur ouais de la Dalle donc il y avait tout un tas de jeux pour les enfants là je crois qu'il y en a plus si tu veux typiquement il me semble que le le le le bac à sable est devenu le truc pour les chiens euh ah oui du du du de l'immeuble quoi enfin il y a plus ah ouais d'accord il y a plus de vie quoi il y a plus vraiment de vie enfin me semble-t-il après euh peut-être qu'il y a encore des enfants qui profitent de ça après l'école mais euh mais non l'atmosphère est plus du tout la même ah oui donc ça ça a beaucoup changé et à ton avis c'est c'est le même type de de familles malgré tout à être venues là ou tu dirais ou bah je sais pas trop tu sais pas trop il me semble que il me semble que ça reste un parc un pour cent euh donc peut-être qu'effectivement il y a quand même une certaine euh continuité dans le dans le type de enfin dans le profil tu vois des des habitants euh je sais pas après nan j- je te dis on (n')a plus vraiment de de de de lien là-bas donc ouais d'accord de lien on sait pas trop comment comment ça a évolué de et donc là tu donc jusqu'à l'âge de sept ou huit ans c'est-à-dire tu as été à la crèche alors ou c'est c'est ouais alors en fait c'était une crèche ou comment ça non ou ta maman euh en fait c'est mon père qui jusqu'à l'âge de mes deux ans m'a gardée ouais euh il travaille à d- à domicile oui et quand euh quand je suis née il commençait son son activité enfin en tout cas il pouvait largement euh à la fois s'occuper de moi et mener à bien son son son activité d'accord donc jusqu'à l'âge de deux ans il m'a il m'a gardée à temps plein d'accord euh je sais pas comment il a fait d'ailleurs parce que moi je sais que j'avais la prétention de faire que des trucs style biblio et autres quand Laura est née parce que j'étais en plein de f- en train de finir ma thèse et et j'ai pas pu faire quoi que ce soit de de ces petites bricoles que je pensais tu vois ouais avoir l'esprit et le temps de faire bon donc je sais pas comment il a fait mais toujours est-il qu'il m'a gardée jusqu'à l'âge de deux ans et alors après euh il vu que quand même il avait de plus en plus de de travail et puis que ils jugeaient quand même que c'était important pour moi de de voir un peu plus de enfin d'être entourée par davantage d'enfants enfin même s'il y avait plein d'enfants euh dans l'environnement proche oui les enfants des copains et tout ça ouais bon donc ils ont ils ils ont voulu me mettre en collectivité et là je suis allée au jardin d'enfants de la rue Hutinel euh où est Diego actuellement ah d'accord voilà donc j'ai passé je pense euh deux ans dans ce jardin d'enfants d'accord j'en garde quelques souvenirs donc là maintenant c'est ton fils qui y est oui et toi toi-même tu as été à ce jardin d'enfants ouais moi puis mon frère on a été dans ce d'accord dans ce jardin d'enfants-là et et donc je viens de le retrouver euh tu vois trente ans après quoi enfin même un peu plus par hasard ou vous aviez euh euh ben par hasard euh non c'est-à-dire que on on on voulait changer Diego de structure il était donc à la crèche Capucine euh ça ça devenait trop lourd pour nous donc on on ch- on a cherché une place pour lui en collectivité enfin à la mairie quoi standard oui parce que là c'était une crèche parentale hein oui crèche Capucine Capucine crèche parentale il faut que j'explicite effectivement tout ça et euh et puis c'est vrai qu'étant donné son âge euh je m'étais dit que peut-être le jardin d'enfants euh pourrait être une voilà un intermédiaire un peu sympa et bien adapté à son âge et puis voilà c'est vrai qu'il y avait l'idée que j'avais connu ce ce lieu que ça avait été super et que enfin je sais pas il y avait une confiance d'accord probablement un peu aveugle et idiote mais euh mais ça me plaisait bien quoi l'idée qu'il puisse intégrer ce cette structure que toi-même ouais au-delà du fait qu'elle était adaptée parce que oui je la connaissais ouais et tu t'en souviens tu as des souvenirs oui oui j'ai des petits souvenirs ouais j'ai des souvenirs euh ouais des petits souvenirs je me souviens de euh enfin la la structure a complètement changé évidemment elle a fait l'objet de plusieurs séries de travaux donc elle elle ressemble plus tout-à-fait à ce qu'elle était mais je me souvenais très bien de la cour de récréation je me souviens je me souviens de quelques scènes où je je je vois encore les éducatrices arrivant euh euh enfin dans dans la cour de récréation pour nous proposer le goûter alors je me souviens de ce qu'on goûtait du pain d'épices beurré des petits tu sais des petits berlingots de de lait là des petits ah oui des petites briques de lait avec ah oui des pailles et puis des enfin bref donc je me j'ai des petites images comme ça mais ça reste évidemment pas très pas très net quoi donc ça c'était le jardin d'enfants ça c'était le jardin d'enfants après je suis allée à l'école maternelle rue Dunois au pied des tours Khéops Khéphren et tout ça ouais donc au bout au bout de la rue là au bout de la rue c'est ça hein et juste en face de là où on habitait à l'époque d'accord juste en face de de la Dalle c'est vrai ah bah oui voilà vous étiez en face donc et là encore c'était une école qu'on a inaugurée on a inauguré pas mal de de structures ou de de lieux dans le quartier donc après l'immeuble l'école et là aussi c'était une école assez particulière tu sais un peu un peu pilote oui très différente déjà dans dans son aménagement ouais donc c'était que des open spaces et cetera avec une équipe aussi tu vois qui qui renouvelait un peu les les méthodes euh pédagogiques donc ouais dans ouais ouais ouais donc il y avait des poules dans l'école on avait une petite une mini basse-cour des plantations et puis enfin voilà c'était peace quoi voilà voilà donc ça c'était à quel âge alors c'était en bah c'était l'école maternelle je sais pas si j'ai fait deux ou trois ans là-bas mais tu vois je devais avoir quatre et cinq ans oui mais je veux dire c'était en petite section en moyenne section tu te souviens plus je pense que j'ai fait de toute façon moyenne et grande d'accord section après je sais pas si j'ai fait la petite section au jardin d'enfants ou à l'école maternelle en tout cas moyenne et grande section oui ça c'est sûr ouais et pareil des souvenirs de de cours de récréation euh d'enfants des souvenirs de de siestes je me souviens très bien de la salle dans laquelle on dormait des lits sur lesquels on dormait ouais enfin voilà des petits souvenirs comme ça ouais et et là c'est c'est qui venait te chercher alors à à la fin de mon père c'est ton père toujours ouais mon père malgré le fait qu'il avait de plus en plus de boulot continuait de travailler à la maison il travaille toujours chez lui et du coup à quatre heures et demie c'est lui qui enfin c'est lui qui nous accompagnait le matin puisque ma mère devait enfin partait trop tôt pour pour pour le faire à sa place et puis le soir c'est c'était lui aussi c'est lui qui venait nous chercher d'accord c'était à peu près le seul papa à à à venir c'est ça à venir nous chercher enfin à être aussi présent quoi ouais ouais c'est ça ouais et tu as eu un papa très présent du coup ouais très présent et ta maman elle elle travaillait donc dans le centre de Paris toujours oui elle a elle a changé de boulot entre son a- le moment où elle est arrivée à Paris et puis ces années-là mais elle habit- ouais elle travaillait en plein centre de Paris ouais et c'était quel type de de boulot alors que ben elle a fait plein de métiers différents quand elle est arrivée à Paris elle était attachée de presse chez Guerlain oui euh et après donc elle a dû quitter Guerlain oui euh alors je sais enfin en tout cas les an- des années dont je me souviens et celles qui correspondent à peu près à celles dont on parle elle était genre assistante de direction au Cercle de la Mer qui était une sorte de de de de club de d'anciens marins enfin de de de voilà de de militaires de de la marine nationale oui donc euh donc voilà elle dirig- enfin elle était assistante elle était- de de direction de cette affaire-là oui par hasard par hasard c'était ça ou ben je sais je sais tu sais pas pas comment ça s'est passé quoi vraiment je sais pas euh voilà je sais qu'elle était là et elle travaillait dans un lieu un peu particulier parce qu'elle travaillait sur une péniche à peu près au au niveau de de Bir Hakeim ah oui voilà donc c'était rigolo pour nous d'aller la voir des fois on allait lui faire un petit signe et et du coup on allait sur la péniche c'était sympa ça c'était bien elle prenait le RER C alors peut-être non tu sais pas je sais pas je sais pas là à l'époque j'avoue parce qu'il y avait des RER C j'avais pas trop conscience de ouais de ce type de considérations-là ouais bien sûr ça me dépassait un peu bien sûr donc toi donc tu tu as été à ce jardin d'enfants après à la à l'école maternelle rue Dunois et ensuite comment ça s'est passé alors l'école primaire alors c'était l'école primaire rue Dunois également rue Dunois également voilà euh alors pour la petite histoire également Laura va faire sa rentrée là-bas l'année prochaine au CP ah et c'est marrant parce que j'ai eu la directrice d'école je me suis évidemment vantée de ouais d'avoir été dans cette école ouais et de l'avoir à peu près inaugurée ouais et quand je lui ci- quand je lui citais le nom des maitresses dont je me souvenais enfin que j'avais eues elle les avait connues à peu près toutes et la dernière est partie à la retraite il y a deux trois ans simplement ah oui donc je suis aussi j'étais vachement étonnée de voir qu'au fond ces femmes qui étaient plutôt en début de carrière quand j'ai débarqué avaient fait toute leur carrière dans la même école ah ouais c'est plutôt bon signe et pareil au jardin d'enfants je me souvenais très bien d'une d'une éducatrice Maryline quand j'en ai parlé à la directrice elle l'a elle l'avait connue aussi voilà d'accord donc il y avait une vraie continuité ouais c'est rigolo je pensais vraiment que ça bougeait plus que ça et non ouais ouais et cet- cette école elle est où rue Dunois elle est vers l'école maternelle dont tu me parles dont tu me parlais oui en fait c'est c'est le même groupe scolaire donc c'est deux écoles mitoyennes elles ont pas les mêmes entrées oui donc l'école de la l'entrée de la de l'école primaire elle est sur la rue juste en face du petit ouais centre d'animation là enfin du petit club municipal et en fait pour accéder à l'école maternelle tu passes par le même chemin que pour accéder à la piscine Dunois je sais pas si tu la connais oui si si je vois donc tu vois tu passes un peu au coeur de de oui oui je vois de ce groupe de tours là oui oui oui d'accord et là ensuite tu arrives à à l'école il y a- voilà d'accord ouais et mais après elles sont mitoyennes leurs cours se se touchent se touchent voilà et donc c'est l'école du quartier là c'est ouais ouais il y a pas de dérogation ou comme ça non pas du tout c'est l'école c'est l'école sur laquelle nous étions sectorisés et sur laquelle Laura est sectorisée d'accord donc ça t'a convenu d'emblée tu tu t'es renseignée pour cette école ou non pour Laura oui euh non enfin y a y a une petite fille dans l'immeuble qui est dans cette école dont les parents sont instits et plutôt satisfaits de l'école donc je me suis dit ça doit pas être trop mal d'accord euh après non j'y vais un peu un peu à l'aveugle mais euh bon a priori pas de quoi s'in- s'inquiéter non non non il y a pas de raison de s'inquiéter non je sais que par exemple l'école de la rue Fagon qui est juste derrière le jardin d'enfants de la rue Pinel de nos filles oui euh je sais que c'est une école un peu difficile qui a qui est confrontée à pas mal de de problèmes j'ai jamais entendu l'équivalent sur l'école de la rue Dunois je crois que je crois que voilà d'accord ah ouais d'accord je crois que c'est un un environnement assez assez préservé et cetera après je sais pas ce que ça vaut mais ça doit pas être ça doit pas être mal quoi mais tu as préféré mettre Laura quand même dans le jardin d'enfants rue Pinel oui oui oui et pas dans l'école maternelle non où tu étais alors on était sectorisés enfin Laura aurait dû aller dans l'école maternelle qui est en face voilà de de l'école primaire où elle va aller en fait ouais voilà parce qu'en fait rue Dunois face à face il y a deux écoles maternelles et donc nous on était sectorisés dans l'autre école maternelle pas celle que j'avais connue ah d'accord ah oui d'accord et on est on a été voir on a rencontré le directeur on a visité les lieux et peut-être que c'est vrai si ça avait été mon école j'aurais eu davantage confiance mais je suis pas sûre en fait si tu veux là l'école elle compte à peu près cent cinquante élèves dans un cadre qui est franchement pas très folichon alors au au au au mur si tu veux dans les classes les travaux avaient l'air sympas les travaux des élèves avaient l'air sympas donc c'était plutôt assez engageant mais bon voilà tu étais dans une grosse structure avec un directeur qui te parle évidemment d'évaluation truc machin là je trouvais que l'idée d'une petite structure où où le suivi proposé était un peu plus enfin d'une autre nature ouais ça me plaisait pas mal d'accord et puis surtout j'avais euh une très bonne amie Florence Hirtz qui avait fait l'expérience du jardin d'enfants Pinel avec son fils et qui en était absolument ravie euh et donc voilà j'ai je me suis laissée convaincre par par son expérience et à partir du moment où on a eu la place au jardin d'enfants Pinel on s'est dit ok on y va d'accord jus- jusqu'au CP jusqu'au CP ouais ouais ouais ouais pour toi Laura c'est une petite fille assez assez lente assez enfin qui elle prend beaucoup confiance en elle mais à l'époque je la voyais pas enfin je la voyais pas dans une très grosse structure je la voyais pas à l'aise là-dedans et puis je la voyais pas non plus changer rapidement de structure tu vois je d'accord je j'avais conscience qu'il lui aurait fallu enfin que la petite structure lui al- lui conviendrait davantage et qui lui aurait fallu beaucoup de temps pour pour s'adapter à une autre structure du coup on s'est dit allez hop trois ans c'est très bien enfin ouais ouais ça fait une transition un peu plus douce vers vers l'école primaire quoi voilà ça fait pas de changements non plus brutaux voilà mm ouais d'accord bon ben alors du coup il y a une vraie continuité entre toi et tes enfants oui pour l'école primaire mais alors c'était pas du tout prémédité parce que ah oui ce qu'il faut que je te dise d'emblée c'est que ce quartier je le enfin j- j- j'allais dire je le déteste c'est très fort comme mot c'est assez c'est très excessif en fait je le trouve très agréable à vivre mais je m'étais à peu près juré de ne pas y retourner parce que parce que je l'ai toujours trouvé absolument affreux moche comme tout et et voilà je sais pas j'ai toujours été dérangée par par le côté assez inesthétique de ce cadre de vie à à cause des tours à cause de quoi ouais à cause des tours à cause de ces immeubles immondes qui qui qui qui qui voilà qui sont essaimés dans ce quartier enfin je sais pas ça me ça m'a toujours ça m'a toujours paru très laid et et assez désagréable d'être entouré de trucs aussi moches d'être- d'accord donc en fait tu voulais pas rester dans le Treizième a priori non je voulais pas rester dans le Treizième en fait ce qui se passe c'est que après l'école primaire j'ai été au collège dans le Cinquième arrondissement juste à la limite du Treizième et du Cinquième boulevard Saint-Marcel au métro Gobelins oui et et j'ai découvert un autre un autre environnement tu vois ouais ouais ouais j'ai découvert un Paris haussmanien plutôt plutôt joli plutôt coquet et je crois que j'ai été assez sensible à ça et après le collège euh j'ai fait encore pire ou mieux je sais pas je suis allée carrément dans dans l'hypercentre au lycée Fénelon puis au lycée Louis-le-Grand ouais donc en plein Quartier latin et et voilà je trouvais que cet cet environnement était était plutôt agréable à vivre enfin j'y ai pas vécu mais en tout cas voilà je trouvais que j'imaginais que c'- c'était peut-être plus agréable oui oui de vivre dans un tel environnement plutôt que dans notre Treizième tout mochedingue quoi et et ça se ça s'était fait facilement ça que tu sois au collège dans le Cinquième alors le collège dans le Cinquième c'est on a bénéficié en fait de l'adresse du frère de mon père d'accord donc donc voilà on s'est fait enfin je me suis fait domicilier chez lui et du coup j'ai eu tu as pu aller dans ce collège d'accord sur ce collège du Cinquième j'étais sectorisée du coup sur sur ce collège-là parce que pour tes parents il était pas question de t'envoyer dans un collège du Treizième c'est ça ou ou celui ou tu devais être a fermé ben le ouais c'est ça le collège sur lequel on était sectorisé était quand même avait une très très mauvaise réputation c'est le collège Elsa Triolet c'est où ça c'est rue alors je sais plus le nom de la rue c'est une rue piétonne qui est juste derrière l'immeuble cylindrique qui qui donne sur la sur la la station de métro Nationale ah oui tu sais tu as un immeuble cylindrique oui ouais ouais ouais et derrière euh tu as une une rue piétonne qui d'accord qui doit relier la rue Nationale la rue du Château-des-Rentiers et c'est là qu'il y a ce collège-là d'accord d'accord donc- donc c'était le collège pourri du coin quoi bon voilà d'accord donc tes parents ont cherché une autre solution pour toi voilà c'est ça et ils ont trouvé grâce au tonton et ensuite et à partir du moment où j'étais dans le Cinquième ouais et et surtout à partir du moment où où l'entrée dans un dans un lycée comme Fénelon était conditionnée également au à l'adresse non au niveau non enfin au bulletin scolaire au niveau ah oui là c'était le niveau d'accord euh voilà du coup j'ai j'ai pas eu de mal à aller après à ouais à Fénelon d'accord et et du coup tu y allais avec le bus c'est ça avec le vingt-sept comment tu ouais alors au au collège j'y étais beaucoup beaucoup à pied ouais euh ça me faisait je sais pas vingt vingt vingt-cinq minutes de marche à pied le matin /à, ah/ toute seule ou non euh j'avais une copine du même immeuble entre temps on a déménagé je te raconterai qui était aussi dans ce collège-là non j'avais même deux amies deux amies du même imm- deux copines d'immeuble ah ouais deux voisines qui étaient dans le même collège donc la plupart du temps ah non mais il y avait même aussi un gars bon alors la plupart du temps on faisait le trajet tous ensemble à pied d'accord s'il pleuvait si enfin si le temps était vraiment très mauvais on pouvait toujours se rabattre sur le vingt-sept mais on faisait essentiellement les les navettes à pied et pour le retour aussi et pour le retour aussi ouais ouais d'accord parce qu'entre-temps donc tes parents avaient déménagé oui c'est ça ils étaient plus tu a- tu avais dit c'était jusqu'à l'âge de sept huit ans hein voilà hein la la Dalle ouais rue Dunois et là ils étaient où alors à ce moment-là et ben là ils étaient toujours rue Dunois ouais mais un peu plus loin donc là où ils sont actuellement ah là où ils sont actuellement voilà ils ont obtenu en fait un appartement de de la ville de Paris de la RIVP donc oui quand j'avais huit ans je crois un truc comme ça et ils y sont restés voilà et et c'est un appartement dans un petite un petit groupe d'immeubles qui compte genre quinze i- quinze appartements c'est un un immeuble qui enfin- un petit ensemble qui est organisé aussi autour d'un jardin c'est un immeuble qu'on a aussi inauguré et et en même temps ben d'autres familles avec il se trouve des enfants du même âge que moi et que mon frère ont investi l'immeuble et du coup du coup on a on a de nouveau formé une petite bande de de copains voilà c'est-à-dire que le mode de vie était un peu similaire à celui qu'on avait connu sur la Dalle tu vois on était une bande de copains d'accord ouais toujours dans le jardin ou chez les uns chez les autres et ouais et voilà et puis il se trouve qu'on a été scolarisés au même endroit en tout cas à partir du du collège d'accord et tes parents avaient déménagé pour quelle raison tu t'en souviens de ça ou oui ben il cherchait à s'agrandir tout simplement donc voilà sur la Dalle ils avaient enfin on avait deux chambres donc mon frère et moi on partageait la même chambre mon père travaillait à la maison donc dans dans une partie du salon salle à manger et donc voilà ils cherchaient tout simplement plus grand d'accord et et ils ont eu la chance de trouver un truc plus grand oui où chacun avait sa chambre et où mon père pouvait s'aménager un bureau donc avec quatre quatre chambres ou trois chambres il y avait trois chambres et un immense salon ah oui avec une espèce d'alcôve assez grande dans laquelle lui s'est installé mm donc parfait pour la famille donc parfait et puis c'est un appart absolument génial enfin assez atypique super agréable en duplex avec un salon très grand très haut de plafond de grandes baies vitrées le jardin enfin c'était un truc assez assez génial à un prix défiant toute concurrence enfin bon ouais donc vous vous tu as de bons souvenirs en fait de cet endroit ouais très bons souvenirs de cet appartement ouais et ta maman y est toujours ouais mes mes parents y sont tous les deux toujours voilà tes parents y sont toujours d'accord tout seuls dans ce grand appartement et ça les choque pas ça leur ça leur pose aucun problème ils arrivent à à l'investir ah oui sans problème sans problème ben d'autant que mon mon père prend pas mal de place donc il travaille toujours il est toujours en activité ah oui oui oui bien sûr ouais ouais et ta mè- ta mère aussi ma mère non elle est à la retraite depuis deux ans d'accord d'accord ouais et mon père travaille toujours et je pense qu'il travaillera à peu près toujours enfin je pense qu'il s'arrêtera à peu près jamais tu l'as toujours vu travailler il lèvera il lèvera un peu le pied mais ouais mais il travaillera toujours ouais ouais ouais il pourra pas s'arrêter ah il y a des gens qui s'arrêtent pas non effectivement bien donc alors donc tu alors pour le collège ça s'est passé co- comme ça donc du coup ensuite vous y alliez à pied et puis vous reveniez à pied et cetera ouais et après pour le lycée alors c'ét- c'était Fénelon le choix c'était Fénelon ouais pour des raisons parce que c'était un bon lycée c'é- c'était ouais c'était un bon lycée et puis alors mes parents ils é- n'ét- n'ont jamais été très élitistes ils avaient le souci si tu veux qu'on soit dans un environnement enfin le mieux possible ouais ouais ils sont ils sont de de de familles assez lettrées assez cultivées donc et voilà il y avait un truc à transmettre de ce point de vue-là mais ils étaient pas élitistes et il se trouve que Fénelon c'était un peu un gage de enfin c'était soit disant un gage de de qualité voilà c'était un un lycée qui était réputé pour être de plutôt de bon niveau en fait il est pas de si bon niveau que ça mais bon voilà il il inspirait confiance et puis à l'époque il était dirigé par une femme qui s'appelait Madame Grunenwald qui était très médiatique qui qui qui je sais pas qui avait un discours assez frais assez novateur assez assez punchy sur sur le lycée sur l'éducation sur l'enseignement et cetera et du coup mes parents mes enfin voilà mes c'est ça ça a un peu flatté je pense le côté peut-être un peu d'accord euh bobo avant l'heure de mes parents si tu veux tu vois ouais ouais ouais à la fois il y avait le fait que c'était un collè- un lycée qui promettait d'être plutôt de bon niveau c'était surtout un tremplin vers des classes prépas là qui pour le coup sont de super bon niveau et puis puis il y avait ce côté un peu un peu cool quoi enfin c'était pas cool mais il y avait ce côté culture ou culture et puis et puis et puis pédagogie un peu nouvelle quoi et et là pour y aller tu prenais le vingt-sept alors parce que c'était un peu loin là alors j'- ouais c'était plus loin donc j'ai beaucoup fait l'aller-retour en vélo à vélo à l'époque j'étais tout le temps sur mon vélo ah ouais et sinon ouais vingt-sept d'accord voilà d'accord c'était direct aussi donc ouais ouais et ensuite Louis-le-Grand alors c'était les classes prépas là non c'était la Terminale ah la tu as changé pour la Terminale ouais euh alors en fait c'est une histoire un peu hallucinante en fait ce qui s'est passé c'est que moi je me sentais pas très à l'aise à à Fénelon ouais à la fois j'appréciais le côté enfin voilà je trouvais le quartier très agréable enfin voilà j'a- j'a- j'appréciais le le le le Paris que ça représentait et cetera enfin le Paris dans lequel ce ce ce ce ce ce lycée était implanté et en même temps j'étais très mal à l'aise avec enfin auprès de mes mes petits camarades quoi en gros c'était une population très très gauche caviar extrêmement privilégiée ah ouais quand j'y étais si tu veux euh j'étais en- enfin dans ma classe il y avait le fils de Jospin le fils de ouais de grand avocats de grand é- de grands éditeurs de cinéastes de machin enfin c'était un milieu à la fois très sympa très ouvert et en même temps je sais pas j'étais pas à l'aise enfin ah oui voilà tu tu te sentais pas euh non dans ton milieu à toi je me sentais pas très bien non ouais bon ça correspondait à des années où j'étais pas non plus hyper bien dans ma peau mais ouais l'adolescence voilà l'ad- l'adolescence mais bon voilà globalement je me retrouvais pas trop là-dedans et alors curieusement je m'étais je m'étais euh imaginé que je pourrais regagner le Treizième alors que alors que je l'avais jamais vraiment apprécié bon en tout cas que je l'appréciais pas depuis que j'étais en en âge de d'évaluer un peu mon cadre de vie et du coup je m'étais dis ben voilà en fait tu vas rentrer dans le Treizième tu vas aller au lycée Claude Monet qui était réputé pour être un super bon lycée ouais ouais de quartier ouais ouais euh et surtout qui avait une classe musicale ouais et moi je faisais beaucoup de piano à l'époque et donc voilà j'avais ce projet à la fois de revenir dans le quartier et de retrouver des des gens un peu plus semblables plus proches que moi et puis en même temps il y avait l'idée de mettre un peu le paquet sur la musique et euh de faire pas mal de musique en Terminale quoi et donc je suis allée en parler à cette fameuse directrice Madame Grunenwald je lui ai dit voilà je me sens pas super à l'aise dans votre lycée j'ai un projet c'est la musique voilà il faut que vous m'aidiez à à obtenir une inscription au lycée Claude Monet dans mon quartier et là elle m'a dit pas de problème je comprends bien vos arguments et cetera je vais m'occuper de votre dossier tout ça enfin elle m- c'est un peu dommage parce qu'on aurait bien aimé vous prendre en en classe prépa mais mais bon on se reverra peut-être après enfin bon en gros elle elle semblait avoir écouté mon mon enfin m'avoir écouté et puis avoir compris avoir compris et elle semblait être prête à à faire un petit effort pour faire passer mon dossier ouais enfin pour négocier le truc auprès du du directeur du du lycée Claude Monet et en fait elle m'a complètement oubliée et du coup je me suis retrouvée dans une charrette c'est-à-dire que en fait il y avait des- il y avait des échanges entre entre Fénelon et Louis-le-Grand d'étudiants enfin d'élèves qui alors attends c'- le le bins c'était genre les étudiants enfin les élèves de section scientifique de Fénelon qui voulaient passer en Terminale euh littéraire Fénelon pouvait pas les accueillir parce qu'il y avait il y avait il y av- enfin cette classe littéraire était bon- blindée surchargée surchargée ouais et du coup du coup ces ces élèves-là ils venaient alimenter la seule classe littéraire de de F- de de de Louis-le-Grand qui elle de Louis-le-Grand d'accord était un petit peu en manque d'effectif d'accord d'accord et du coup moi je me suis retrouvée avec les é- les élèves de S à l'époque et de B qui voulaient plus rester là-dedans en en Terminale mais qui voulaient intégrer une classe enfin une Terminale A à l'époque et donc je me suis retrouvée dans ce dans ce paquet là à à à à Louis-le-Grand d'accord voilà donc avec le choc oui et alors là là je pensais retrouver mon petit Treizième pourri euh enfin dans un c- dans un lycée classe c'est sûr enfin un lycée de bon niveau j'avais quand même le souci de enfin j'étais assez bonne élève j'avais quand même le souci de ouais de d'être dans un truc de bon niveau et et je me retrouve dans un truc encore pire que Fénelon à Louis-le-Grand tu vois et alors là ça s'est passé comment alors ça a été horrible ça a été le cauchemar ah oui mais alors là le problème c'était pas du tout un problème lié au au milieu social dans lequel je me retrouvais puisque ouais ouais Louis-le-Grand était beaucoup plus mixte socialement parlant ouais donc donc j'ai même fait des rencontres hallucinantes enfin que j'aurais jamais pu faire ouais à à Fénelon tu vois Fénelon c'était vraiment gauche caviar ouais c'était d'ailleurs un environnement dans laquelle dans lequel j'étais censée me sentir assez à l'aise enfin ouais dans ma famille on est enfin voilà on est portés un peu par par par enfin par des valeurs de gauche on est un peu bobo mon père est dessinateur donc dans un environnement quand même très très artistique et cetera enfin ça d- ça aurait pu bien coller à Fénelon mais c'était pas tout-à-fait le cas et et donc à à à Louis-le-Grand ce qui était rigolo c'était cette diversité-là tu vois il y avait je sais plus il y avait une une une fille qui devait être euh d'origine égyptienne en gros qui débarquait du pays alors qui était d'un milieu très favorisé en Egypte mais mais qui représentait vraiment un autre monde euh je me souviens d'un d'un gars qui lui a fini prêtre donc qui était issu d'une famille catholique très traditionnelle limite facho donc moi j'avais jamais vu de facho de ma vie si tu veux donc j'avais fait ce ce type de rencontres très étonnantes à Louis-le-Grand oui oui oui oui oui oui donc ça c'était plutôt pas inintéressant et sympathique oui mais mais par contre non j'ai j'ai j'ai détesté cette cette boite quoi oui parce que c'était trop élitiste trop élitiste ouais ouais ouais ouais ouais ouais j'étais ouais j'étais en fait bonne élève mais vraiment pas faite pour la compète ouais la compétition ça a jamais été mon truc ouais ouais ouais ouais et d'ailleurs après Louis-le-Grand plutôt que de de tenter ma chance en classe prépa ouais en l'occurrence en hypokhâgne parce que j'étais un peu enfin on m'avait un peu prédestinée à ce type de parcours là j'ai je me suis carapatée à la fac et là j'étais super heureuse enfin mes mes parents étaient un peu un peu bouleversés parce qu'ils me voyaient en prépa à Louis-le-Grand et je me suis retrouvée en socio à Paris Cinq à Clichy tu vois donc le truc pas très rassurant mais j'étais super heureuse mais tu étais contente oui très contente donc ça déjà ça devait peut-être les rassurer un petit peu ou mais c'est sûr ils ont dû se dire Fénelon Louis-le-Grand tout ça tout va bien tout va bien tout ça pour ça et ça s'est très bien passé mais en fait tout s'est très bien passé moi j'ai trouvé à la fac voilà un environnement qui me convenait qui me convenait ça m'a pas empêchée de de dépoter de super enfin de bien avancer de m'impliquer à fond dans dans mes affaires et tout ça et et voilà j'ai fini mon parcours en thèse à l'EHESS c'était ça va c'était plutôt plutôt chic enfin tout-à-fait voilà si tu veux enfin voilà donc ça avait j'avais un peu rempli le contrat tu avais r- même s'il y avait pas vraiment de contrat mais bon un un un contrat implicite avec tes parents ouais et toi-même aussi sans doute ouais ouais moi-même du coup mm ouais bon du coup j'ai j'ai quand même loupé la case prépa et la case Normale sup ce qui je crois m'aurait coûté très très cher si j'avais voulu ouais continuer ouais enfin très cher je sais pas j'aurais pu faire sans mais c'était un c'était quand même un petit handicap si j'avais voulu continuer et m'engager dans une carrière académique ça aurait pas été évident ben c'était pas ça a pas été ton choix ça a pas été mon choix de toute façon fort heureusement ben oui si je m'étais accrochée à la perspective de oui oui non faire de la recherche parce que quand j'ai commencé ma thèse c'était vraiment mon truc ouais je pense que je pense que ça aurait pas été évident de de de négocier un poste enfin de tenter un poste sans être passée par la voie royale ouais j'ai j'avais fini par un truc tout-à-fait assez chic donc l'EHESS ouais ouais mais mais ça remplace pas ouais ça remplace pas Normale Sup quoi et et ensuite qu- qu'est-ce que tu as fait tu as tu as cherché du travail avec ta thèse dans oui dans des boites de qui s'intéressent à la sociologie à oui alors après ma thèse j'avais j'avais j'avais plus du tout envie de faire de la recherche j'avais absolument envie de prendre le large j'étais plus du tout satisfaite de de de ça de ça et du coup j'ai cherché en gros mon idée je travaillais à l'époque enfin en thèse j'ai travaillé sur sur les tremblements de terre donc en gros sur les sur les risques naturels et les catat- les catastrophes naturelles alors j- j'avais évidemment une approche qui était enfin qui qui qui présentait une assez grande continuité avec ce que j'avais fait avant moi je venais de la sociologie urbaine donc j'étais très attachée à la aux problématiques de reconstruction et tout mais pas seulement j'avais un peu élargi même très largement élargi le le champs et et du coup voilà après la thèse je m'étais dit au fond ce qui me botterait voilà c'est c'est de d'apporter ton point de vue de sociologue sur les catastrophes naturelles et les risques naturels et donc j'ai cherché dans au m- en ministère dans les établissements publics enfin voilà toutes ces structures publiques ou parapubliques qui touchaient de près ou de loin aux aux risques naturels et et en fait ça a pas collé du tout euh pour plusieurs raisons d'abord parce que moi j' j'ai j'avais fait ma thèse en Italie et du coup autant je connaissais très très bien les acteurs en Italie et le le système italien je le connai- mais je le connaissais très mal enfin je connaissais ici pas l'équivalent en France ouais donc j'avais pas les les bons repères ouais je me les ai suis f- enfin je les ai f- je me les ai suis fait petit à petit mais mais je partais avec ce petit handicap-là et puis après il se trouve que que c'est un milieu très technique qui accueillait assez favorablement l'idée d'un d'un enfin d'intégrer un point de vue sciences humaines ou sociales sur la question mais mais il se trouve qu'il y avait très très peu de lieux qui qui étaient prêts à faire ce pari-là ou qui avait déjà fait un pas dans ce sens-là et du coup voilà le le le le ch- la fenêtre de tir était très étroite ouais et et j- voilà j'étais à plusieurs reprises proche d- de mon but et du coup de trouver un job dans dans ce dans cette perspective-là mais ça s'est pas fait à chaque fois au dernier moment et puis entre temps j'ai mon binôme euh l'ami et et collègue avec lequel je travaille maintenant qui m'a qui m'a débauchée en gros et je me suis laissée embarquer dans d'accord dans cette aventure à Dauphine ben c'est très bien oui oui c'est très bien t'en es contente en tout cas j'en suis très contente oui et alors tu disais que tu tu détestais le quartier là ouais je reviens sur ce mot qui tu disais toi-même qu'il était fort mais quand même ouais et donc à c- à cause de l'environnement et cetera tu trouves que ça a évolué l'environnement qu'il y a qu'il y a eu des changements oui oui bien sûr ben à la fois le quartier euh a perdu son côté euh comment dire Paris faubourien un peu zone qui faisait aussi un peu son charme typiquement à la place du square Héloïse et Abélard tu avais une série de petites ruelles pavées toutes déglinguées bordées d'ateliers de de de de de bicoques il y avait même des des bicoques en bois enfin ah oui tu vois il y avait encore ce enfin ce Paris-là était encore très présent enfin cette histoire-là était encore très présente oui oui dans le quartier quand quand j'ét- quand j'y ai débarqué tu avais le théâtre Dunois à l'époque qui était abrité par enfin voilà par une espèce de de petit bâtiment un peu minable oui mais ça vivait vachement enfin bon oui oui donc donc le le quartier il a perdu ça évidemment oui donc j- je me souviens avoir enfin que je constatais avec désespoir à l'époque tu vois la la la la destruction de tous ces ces petites bicoques ces ces maisons qui pouvaient être d'ailleurs assez assez jolies il en reste une dans le square qui a été transformée là en maison des sens ah oui tu vois bon ça c'était à c'était ce qu'il y avait à peu près de plus chic dans dans ce ah oui d'accord ouais petit pâté de de maisons mais ouais parce que c'est c'est joli ici là c'est joli mais à l'époque c'était complètement déglingué c'était limite enfin ça devait même être assez insalubre hein donc donc je constatais ça avec avec un peu de tristesse cet immeuble qui est juste en face je l'ai vu se construire et je trouvais ça désespérant à l'époque ce qu'il y avait autour du square je trouvais ça désespérant de fait ça fonctionne pas si mal c'est même pas si mal que ça enfin bref bon donc dans ce sens-là à un moment donné moi je je voyais mon quartier évoluer et pas dans le bon sens d'accord maintenant évidemment tout c- enfin tout ça ça appartient au à l'histoire ancienne même quasiment et je trouve que là au contraire il évolue vraiment bien le quartier enfin j'apprécie notamment beaucoup l'ouverture vers vers à la fois la le quartier de la BNF ouais et puis puis après vers vers vers Bercy avec la passerelle la passerelle maintenant enfin je trouve que ça ouvre vraiment le le quartier euh et que ça nous donne accès à des espaces vachement int- vachement sympas et d'autant plus sympas avec des enfants tu vois quand je je je fantasme à l'idée d'habiter dans un dans un joli quartier parisien je peux pas m'empêcher de me dire ben au fond les jolis quartiers parisiens ils sont supers denses quand tu as un square à trois rues de chez toi c'est c'est déjà le maximum moi j'apprécie le fait que que que le tissu soit un peu plus relâché ici et puis et puis voilà cet accès à la Seine le grand espace qui entoure la BNF et tout ça enfin tout ça je trouve ça au fond très très appréciable oui d'accord donc finalement le le cette ouverture vers le Douzième là vers le parc de Bercy d'abord la bibliothèque dans le Treizième la Seine c'est c'est tellement rafraichissant la Seine la Seine voilà c'est la Seine enfin tu vois tu passes la Seine voilà d'accord oui tu as de l'air quoi enfin ça brasse oui oui oui et ça je trouve que c'est oui oui oui très agréable et on on prend toujours beaucoup de plaisir à à partir à pied en poussette en tricycle en vélo en trottinette dans ces coins-là enfin avec les enfants c'est vraiment super agréable donc c'est ça c'est une balade que vous faites régulièrement ouais on la fait souvent avec d'accord plaisir sinon on profite aussi pas mal du fait que que que le quartier soit quand même assez bien desservi donc on se prend souvent le vingt-sept jusqu'au Luxembourg enfin voilà on va souvent vers vers comment s'appelle le Jardin des Plantes aussi oui donc enfin on profite ouais ouais à la fois du quartier et puis euh du fait qu'il soit assez proche en transports en commun oui oui le Jardin des Plantes vous allez aussi en transports en commun on y va souvent à pied oui c'est ça c'est ce que je me demandais on fait souvent le trajet à pied ouais c'est plus pratique en fait c'est plus immédiat voilà en passant par la Salpêtrière alors euh souvent on passe par la rue Jenner d'accord on on d'accord ouais c'est vrai qu'on pourrait passer par la Salpé et rentrer par enfin du côté d'Austerlitz ouais c'est ça je pensais à ça non mais en général on se fait la rue Jenner ouais que j'ai donc pris quotidiennement pendant des années et que j'ai trou- toujours trouvé enfin pour moi c'est c'est l'une des rues les plus laides de Paris elle a aussi un peu changé quand même mais bon donc en général on se fait Jenner Jeanne-d'Arc Geoffroy Saint-Hilaire et puis on arrive à la Mosquée quoi en gros ah d'accord voilà c'est notre trajet ah oui oui oui donc vous entrez par là ouais on entre par là ouais par par cette d'accord d'accord ouais ouais alors moi j'imaginais une entrée l'entrée par oui l'entrée ouais ouais du côté Seine là avec la Salpêtrière d'accord mais oui ouais non c'est vrai qu'on peut faire comme ça aussi très bien c'est super rapide comme ça ouais ouais ouais ouais c'est peut-être plus rapide ça fait c'est pas une balade très jolie ouais mais mais mais ça se fait rapidement ça se fait bien puis c'est on aime enfin moi j'aime bien marcher de toute façon donc et est-ce qu'il y a d'autres quartiers donc où tu aimerais habiter ou ah plein ah oui plein ici j'aime beaucoup notre appart il faudrait évidemment qu'il ait une pièce en plus ah toujours toujours les appartements faut toujours une pièce en plus il faudrait le refaire entièrement il faudrait mais bon je le trouve très agréable et je le trouve d'autant plus agréable que que que je surplombe un peu les horreurs du quartier enfin à la fois j'ai la vue sur les tours et je la trouve plutôt sympathique cette vue-là j'aime bien voir les tours de loin la nuit c'est sympa ouais et tout avec les lumières mais tu vois cette espèce d'horreur d'immeuble qui est là ben on le voit mais mais ce qu'on voit surtout c'est c'est c'est l'église derrière ah oui tu vois bien l'église là en fait puis le ouais on a une super vue sur l'église c'est aussi la nuit très joli ouais on a le grand jardin cet ce grand espace vert dont j'ai toujours pas compris à quoi il correspondait entre l'immeuble horrible et et la place Jeanne-d'Arc et l'église ah ouais là tu vois on a on a une vue sympa on est bon enfin bref toujours est-il que au fond dans cet appartement j'ai l'impression de de d'être un petit peu épargnée par la vue que pourrait procurer de ce quartier quoi enfin tu vois je trouve qu'on d'accord on s'en tire pas mal on a l'impression d'être dans un truc ça va un peu moins mochedingue puis bon l'appart est agréable et bon non mais sinon ouais ouais je rêverais d'habiter dans plein d'autres quartiers évidemment alors je suis assez rive gauche donc évidemment le la limite Treizième Cinquième Mouffetard Jussieu enfin tous ces coins-là ça me plairait pas mal et sinon avant de venir ici parce qu'ici on est quand même arrivés un peu par hasard alors un drôle de hasard évidemment mais on (n')avait pas du tout le projet de venir s'installer dans le quartier et donc avant d'habiter ici on était à Denfert-Rocherau rue Daguerre d'accord donc là c'est typiquement ah ben oui la rue piétonne le quartier à la fois trop dense il y a beaucoup de circulation là-bas enfin la rue piétonne est super agréable mais on est quand même encerclés par des des des axes très très passants donc c'est c'est super dense euh mais mais c'est joli quoi c'est c'est juste très joli très agréable c'est un peu le quartier village dont tu connais tous les commerçants et à peu près tous les habitants enfin c'est pas désagréable quoi d'accord ici tu dirais pas ça si si si ici aussi ouais si si ici ben y a les y a oui il y a on on on connait les les les commerçants et ils sont plutôt sympathiques j'apprécie beaucoup aller faire mes courses là rue de Patay poissonnier boucher le primeur le fromager le pain bon ça je trouve ça vraiment super agréable euh mais et puis c'est vrai que du fait euh que les enfants sont scolarisés dans le quartier ben on connait plein de monde aussi et c'est sûr que c'est au quotidien non non au quotidien le le quartier est je trouve très agréable à vivre j'aime bien ce côté aussi un peu un peu familial voilà et donc en fait comment vous avez vous vous êtes arrivés ici rue Dunois donc la rue de ton oui enfance ben écoute donc moi je m'étais quand je suis c'est enfin presque la rue Dunois quand j'ai quitté le le quartier donc j'ai quitté le quartier pour aller m'installer dans à la limite du Dixième et du Onzième arrondissement donc au métro Goncourt dans dans le Babel ville et donc quand j'ai quand j'ai fait ce premier pas et j'ai quitté le quartier enfin pour moi il était évident que je n'y reviendrais jamais enfin c'était vraiment ouais d'accord l'évidence absolue quoi il y avait zéro doute là-dessus et puis après bon je suis partie pas mal en Italie je me suis installée à mon retour rue Crozatier dans le Douzième arrondissement à la limite Douzième Onzième tout près du marché d'Aligre c'est le quartier d'ailleurs dans lequel maintenant Pedro mon mari a son atelier et où je passe d'accord beaucoup de temps d'accord je travaille en fait beaucoup là-bas plus là-bas que à la fac à Dauphine et puis après donc on est allés vivre dans le Quatorzième et alors dans le Quatorzième on habitait un un appartement absolument charmant le petit appartement avec moulures parquet cheminée enfin un truc absolument adorable le petit nid parisien typique dans lequel on se trouvait très bien mais qu- c'était petit oui et du coup on a accueilli dans cet appartement Laura on avait quand même trois pièces donc on avait une toute petite chambre pour pour Laura donc c'était c'était tout-à-fait viable mais voilà les pièces étaient petites donc c'est quand même vite enfin on a vite trouvé que c'était trop petit d'autant plus que que je travaillais beaucoup là-bas à l'époque puisque je finissais ma thèse donc beaucoup donc à la maison beaucoup à la maison et du coup il a fallu s'agrandir et et donc moi quand quand il s'est agi de s'agrandir j'ai j'ai j'ai cherché sur Internet des annonces et en fait quand je faisais mes mes recherches enfin quand je rentrais mes mes critères spontanément bon déjà j'avais évacué évidemment le Quatorzième qui était trop cher pour nous et du coup spontanément je me redirigeais vers là où j'avais un peu vécu donc le Onzième le Vingtième le Dix-Neuvième enfin vers des des des quartiers qui étaient réputés pour être pas trop chers d'accord et en fait je trouvais à peu près rien là-bas enfin rien rien qui nous convenait et puis des trucs petits en mauvais état mal foutus enfin bon enfin j'ai j'ai j'ai à peu près rien trouvé y avait y a eu une opportunité qu'on a loupée un super appart à Ménilmontant vraiment très très bel appart tu vois en enfin sur sur les pentes donc avec une vue incroyable et puis beaucoup de cachet tout ça bon mais il nous est passé sous le nez et puis à un moment donné je me suis dit ben attends si si tu trouves pas dans dans ces quartiers que tu cibles a priori ben élargi le le cercle de de recherche oui et puis tu verras ce qui tombe quoi ouais et puis au bout de quelques semaines par hasard je suis tombée sur cet appart donc cet appart qui était beaucoup plus grand que ceux qu'on avait pu visiter oui qui était effectivement plus cher aussi oui évidemment oui mais qu'il était moins relativement à ce que j'avais visité ouais par rapport à la surface par rapport à la oui surface il y avait un ratio surface prix qui était beaucoup plus intéressant que tout ce que j'avais pu voir dans des quartiers réputés pour être moins chers et du coup je suis allée le voir il était dans un état atroce mais j'ai tout de suite vu qu'il y avait de quoi en faire un truc à notre goût sympathique je trouvais que les les pièces étaient de belles proportions les chambres sont sont sont pas immenses mais elles sont plutôt plus grandes que la moyenne donc enfin bref je me suis dit ok il y a un truc à faire et alors après le calcul le le le le calcul que j'ai fait c'est que euh le petit plus qu'on mettait dans le loyer ouais on le gagnait en baby-sitting ah oui parce qu'on était tout près de chez mes parents d'accord ah voilà voilà c'était le calcul eh ouais je me suis dit au fond tu vas payer un peu plus cher que prévu mais déjà c'est c'est possible ouais ça te mettrait pas dans ça te mettra pas dans le rouge mais en plus il te suffit de deux baby-sittings pour que enfin deux baby-sittings payés à des baby-sitters ouais dans le mois pour que pour que tu te retrouves à un loyer équivalent enfin à des frais fixes équivalents dans un appart moins cher d'accord donc je me suis dit d'accord ben en fait voilà mes parents ils nous feront bien quelques baby-sittings dans le mois donc ce sera on on s'y retrouvera grâce à ça quoi tu vois le calcul un peu ouais ouais et ça a été le cas tes parents étaient contents sans doute ah mes parents étaient ravis ouais étaient ravis parce que parce qu'ils ce sont des des grands-parents comblés ils adorent s'occuper des des enfants donc ils étaient très contents au début c'est vrai qu'on a pas mal abusé de de leur présence de leur proximité donc on leur confiait ben à l'époque il y avait que Laura donc beaucoup Laura on se reposait pas mal sur eux quand il y avait des des pépins pour les sorties d'école ben enfin j'étais je les je les ai pas mal sollicités au début et puis très vite on s'est autonomisés quand même c'est-à-dire que maintenant mes parents c'est c'est le petit plus quoi d'accord c'est le petit plus d'accord mais on est totalement autonomes à la fois au quotidien et à la fois pour nos sorties c'est-à-dire que maintenant quotidiennement on a notre armada de de baby-sitters pour la sortie pour assurer les sorties d'école ouais jusqu'au moment où on rentre de la maison ouais enfin du travail à la maison ouais et puis après pour les sorties la plupart du temps on appelle nos nos baby-sitters aussi voilà c'est-à-dire que mes parents alors ma mère s'occupe de de Laura le mercredi la plupart du temps mais c'est c'est c'est son choix quoi enfin et puis c'est aussi son son plaisir elles ont oui oui elle était elle est d'accord pour ça ouais elles ont leurs petites habitudes maintenant ni l'une ni l'autre toutes les deux n'y renoncerait et après de temps-en-temps ben elle elle nous prend Laura et Diego quand on sort euh elle nous les prend même quand on sort pas enfin mais mais c'est c'est pas super fréquent et et en tout cas voilà c'est plus voilà maintenant ma mère elle profite de ses petits-enfants quand elle veut en profiter je la sollicite beaucoup moins d'accord pour pour parer à l'urgence ou répondre au besoin quoi là je on se démerde d'accord d'accord voilà et puis vous mangez les uns chez les autres de temps en temps le dimanche je veux dire par exemple de temps en temps ouais on vient enfin c'est plus nous qui allons les voir que eux viennent nous voir ma mère passe régulièrement faire un petit bisou aux enfants euh je sais pas enfin voilà ouais elle aime bien les voir donc les voir elle passe nous faire souvent des petits coucous ouais assez réguliers et sinon c'est plutôt nous qui qui qui venons ouais d'accord qui allons les voir d'accord d'accord donc ouais des déjeuners de temps en temps ou enfin bon et donc avec tout cet environnement là tu te sens plutôt une habitante du quartier de Paris d'où finalement qu'est-ce qu'est-ce que tu dirais ah ben je sais pas ben je me sens parisienne ça c'est sûr je me sens plutôt rive gauche enfin je vois bien que mes repères c'est c'est r- c'est rive gauche donc ça ça c'est c'est la rive gauche donc ça a du sens donc j'ai j'ai plein de copains de rive gauche qui ont migré dans la rive droite et moi-même j'y ai vécu un peu mais ouais je suis quand même assez attachée à la à la rive gauche euh bon enfin bon je je pourrais je pourrais passer la Seine hein évidemment mais et le et après le quartier juste oui moi je sais que j'ai beaucoup de connaissances ou d'amis qui trouvent que le Treizième c'est absolument sensationnel génial et cetera des copains même archi on a beaucoup d'amis architectes ouais voilà qui qui rêveraient d'habiter dans dans dans la tour du nouveau monde qui est là ah ouais qui il est vrai est une assez belle tour enfin voilà qui sont attirés par le par l'univers ah oui tour et cetera enfin bon moi j'avoue que j- non le le Treizième je le trouve fondamentalement laid en tout cas pas à mon goût ça transparait ça et je trouve pas que ce soit super cool d'habiter dans le Treizième je trouve que c'est agréable c'est pratique mais je trouve pas que ce soit le le summum quoi d'accord donc loin de là plutôt ce serait plutôt vers la rue Mouffetard les les Gobelins les choses comme ça ouais ouais mais ça c'est j'allais dire dans une autre vie j'espère pas mais enfin c'est pas d'actualité c'est pas d'actualité mais ça ça pourrait être pour l'instant on (n')a pas les moyens de un objectif c'est ça ouais un ob- ouais enfin disons que l'objectif ça pourrait être l'objectif ça va être à court moyen terme de s'agrandir et du coup ça pourrait être celui de changer de quartier mais en même temps on a des moyens limités pour l'instant donc je pense que la marge de manoeuvre serait assez étroite d'accord et et dans tous les cas euh je préfère mille fois habiter ici dans mon Treizième mochedingue plutôt que de passer le périph et d'habiter dans une banlieue même même jolie ah oui ouais ça c'est non ça ben je trouve qu'au quotidien c'est c'est quand même pas mal le luxe d'être à Paris ça ça j'avoue que j'ai pas mal d'amis aussi hein qui ont passé le périph j'ai des copains des des copines qui vivent dans dans des petites bicoques absolument charmantes dans des banlieues tout-à-fait sympathiques ben je trouve que c'est pas pareil quand même voilà donc je suis quand même très parisienne tu te vois pas je passerai peut-être contrainte et forcée le périph un jour ouais et je m'en accommoderai et ouais et je trouverai ça super mais pour l'instant je me dis que d'être dans Paris c'est un luxe et plus j- enfin voilà je pense que je je ouais j'essayerai à tout prix de m'accrocher à à ça à ça ouais et et de préserver ça et lorsque tu dis le quartier qu'est-ce que tu entends finalement par le quartier c'est ce serait quoi un peu les limites du quartier ah les limites du quartier c'est marrant parce que ça me fait penser à des des enquêtes qu'on qu'on a faites les limites du quartier ben moi pour moi le mon quartier c'est c'est ici quoi c'est c'est Jeanne-d'Arc d'accord c'est Jeanne-d'Arc donc c'est en gros c'est il est délimité par par la ligne de métro la ligne six la ligne six la ligne de métro ouais aérien ouais par la rue du Chevaleret même si maintenant on pratique ouais le quartier au delà de cette rue-là voilà vous passez ouais ouais et puis et puis oui en fait c'est un mouchoir de poche c'est la rue Jeanne-d'Arc c'est la rue Patay quoi enfin tu vois c'est c'est ça le quartier pour moi je crois la rue Jeanne-d'Arc oui oui d'accord oui oui c'est ça oui oui ouais après au-delà c'est c'est plus du quotidien donc c'est des petites excursions mais plus ponctuelles tu vois même le quart- le parc de Choisy par exemple on y va de temps en temps on l'a redécouvert assez récemment ben ouais non c'est pas c'est pas chez moi d'accord oui tu tu n'y vas pas beaucoup en fait pas trop ben on y va quand quand on traine un peu trop la journée et qu'on a un créneau assez étroit pour sortir ben soit on va au square Héloïse et Abélard soit on va à Choisy parce que c'est c'est tout proche ça change du square Héloïse et Abélard quand même ouais et que et en même c'est un c'est un espace j'aime bien le côté un peu désuet de ce de ce square et côté enfin je sais pas il est il est assez particulier et je lui trouve du charme d'accord mais mais c'est pas mon chez moi c'est pas c'est pas mon quartier tout-à-fait c'est pas tout-à-fait ton quartier oui oui c'est plus ton quartier eh ouais pas tout-à-fait pas tout-à-fait et est-ce que tu te sens ap- appartenant à une communauté ici ou à un à un ensemble un groupe non non des gens que tu connais non mais c'est-à-dire que au quotidien des familles peut-être c'est plutôt ça en fait plutôt oui c'est-à-dire que je je trouve agréable de croiser des connaissances à peu près tous les jours dans la rue euh mais j'ai il y a j'ai plus de connaissances que d'amis ici tu vois ouais dans le quartier proprement dit euh dans le quartier à proprement parler oui ouais c'est plus des connaissances ouais donc je trouve ça ouais je trouve ça agréable un petit bonjour par-ci un petit mot par-là enfin je trouve que ça ça rend le quotidien plutôt sympathique mais y a peu de proches dans mon environnement proche d'accord d'accord si ce n'est dans dans la petite communauté là que forment mes parents avec leurs voisins où là on se connait tous depuis tout le temps ah oui donc les liens sont beaucoup plus resserrés quoi mais euh d'accord d'accord et est-ce qu'il t'est arrivé d'avoir peur d'avoir eu peur dans le quartier lorsque tu es revenue de je sais pas moi du métro de oui oui oui oui ouais quand j'étais adolescente je crois que le quartier a traversé une période un petit peu noire donc c'était pas toujours rassurant bon je pense que je pense que le fait que je n'ai pas été toujours rassurée était lié au fait que j'étais jeune que que je m'autonomisais et que j'assumais pas toujours enfin complètement mon autonomie tu vois rentrer seule seule le soir d'une soirée quand tu as quand tu as dix-huit ans ben c'est pas super rassurant ouais ouais euh donc il y a c'était lié à ça mais je sais aussi qu'il y a eu ouais des des enfin qu'il y a eu un moment où c'était pas si c'était objectivement pas si rassurant que ça le quartier il y a eu un moment par exemple où la place Souham oui pl- enfin sur la place Jeanne-d'Arc ah ouais était assez dangereuse euh je me souviens d'un épisode on se re- on s'était retrouvés mon frère et moi tout seuls à la maison et on avait eu l'autorisation et des petits sous pour se commander une pizza on a on a appelé Pizza Hut à l'époque et les gars ils ont pas voulu venir ils nous ont dit non on ne vient plus dans le quartier parce que quand on vient on se fait dévaliser braquer et cetera ah oui voilà donc il y a eu il y a eu une période comme ça ah ouais où c'était un peu tendu je me souviens de euh une fois je rentrais tard j'étais avec mes copines et voisines donc ouais on rentrait toutes les trois ensemble ouais il était tard on descendait le boulevard Vincent-Auriol et là il y a une voiture qui est passée à côté de nous remplie de mecs dont un type qui avait un pistolet braqué sur nous ah oui voilà effectivement une fois je remontais la rue Dunois pour rentrer chez moi j'étais chez une amie euh de la Dalle ouais donc on était le temps avait passé on était ados ouais il y avait une soirée chez elle ouais ouais je remontais la rue Dunois pour rentrer chez moi donc deux cents mètres ouais et là je suis tombée sur une sur une une bande de gars avec des ninjaku (sic) et cetera très menaçants enfin voilà il y a eu des épisodes comme ça ah oui un peu flippants dans le quartier ouais effectivement ouais ouais mais je crois qu'on a largement dépassé cette ah ouais période-là ça c'était il y a une vingtaine d'années à peu près ou une quinzaine d'années quinzaine ouais une quinzaine d'années ouais c'est ça oui j- voilà d'accord je devais avoir d- ouais entre quinze et vingt ans quoi ouais j'en ai trente-cinq maintenant d'accord et ça tu dirais que ça ça le le quartier ce ce serait plus ça pour toi ah non non c'est super ça s'est super assagi de ce point de vue-là ah oui c'est tranquille c'est devenu tranquille ah ouais c'est super tranquille ouais moi je je rentre à n'importe quelle heure ouais ouais ouais le soir seule ou enfin ça peut arriver je peux arriver je veux dire je peux rentrer seule sans aucun problème j'ai jamais eu aucun souci et et je c- je crois pas que j'en aurais ou en tout cas pas plus qu'ailleurs quoi ouais non non je pense que c'est- ouais ouais donc euh un vrai changement là ouais ouais mais je après je sais pas j'étais jeune à l'époque mais je suis pas sûre que enfin je pense que la période a été assez courte la période pendant laquelle c'était craignos ah oui d'accord et je me souviens d'un d'une période euh successive pendant laquelle il y avait des des voitures de flics en permanence place Souham au pied de la Dalle enfin le soir voilà y avait des y avait des flics partout quoi ouais et donc je pense qu'ils ont ils ont fini par avoir raison des des petits délinquants du coin ça peut marcher parfois ça peut marcher ouais je sais pas jusqu'où ils ont repoussé la délinquance oui quels sont les quartiers maintenant un peu craignos dans le coin mais là vraiment à proximité c'est c'est super safe non ouais ouais ouais ouais bon je me ferai aucun souci le soir maintenant pour tes enfants si tu restes là encore pour mes enfants ouais ouais pas de problème pas de problème de ce côté-là ben il faut voir comment ça évolue mais ouais ouais ouais ouais je vois je vois pas je vois pas comment ça pourrait mal évoluer là et ta fille alors tu la laisseras plutôt dans une école un collège du quartier non ah non ah non quand même pas ah non donc qu'est-ce que tu penses faire alors ben écoute ma fille soit enfin je sais pas parce qu'en même temps j'avoue que je je nous ouais souhaite pas de rester ici éternellement d'accord donc ce s- donc si on res- si on est dans le quartier ouais si on reste dans le quartier pour moi l'alternative elle est simple soit elle va à Claude Monet dont le niveau je pense n'a jamais cessé d'augmenter dès le collège alors tu dis ça ou pour le lycée tu penses au lycée là je pensais au lycée mais ouais peut-être dès le collège soit elle prend le large et elle va en gros dans les beaux quartiers quoi dans le Cinquième ouais finalement là où tu as été avec l'adresse peut-être à Raymond Queneau le tonton euh non il habite plus là depuis très longtemps le tonton on aurait plus de mais maintenant la carte scolaire c'est oui bon oui euh ouais non c'est évident qu'elle n'ira pas à Elsa Triolet oui d'accord ça non parce que ouais parce que j'observe un petit peu les choses quand même et euh ouais ouais et et c'est pas mieux non enfin je sais pas je me fais probablement beaucoup de d'idées mais mais je sais que quand tu observes les sorties de de classes à Elsa Triolet ben tu es sur des bandes je sais pas des bandes de jeunes filles super vulgaires un peu violentes enfin c'est évident que que je veux pas que ma fille fasse sa scolarité dans cet environnement-là et tu as pensé à au privé par exemple ou non pas trop ben le privé ça m'a effleuré l'esprit donc tu sais que Carla donc une amie de de la crèche parentale a son fils ainé rue Charcot dans l'école privée je crois qu'elle s'appelle Sainte-Jeanne d'Arc et j'avoue que oui j'ai vaguement envisagé euh l'idée de mettre Laura ou Diego ou les deux là-bas parce qu'elle en est très contente c'est une école qui qui revient pas à très cher non plus et donc je me suis dit ben tiens pourquoi pas ouais mais alors j'avoue que euh je pense qu'on fera pas le pas enfin on s'est même pas vraiment posé la question voilà pour l'instant je suis je reste très attachée au service public à l'école publique ça me plait encore beaucoup après faut qu'on voie quelle expérience on on en fera parce que je crois que c'est plus toujours ce que c'était enfin voilà les les moyens sont plus les mêmes les conditions sont quand même beaucoup plus difficiles donc j'attends de de voir ce que ça donne d'accord mais a priori je suis plutôt branchée école publique d'accord d'accord donc le ce sera il faudra chercher un un bon l'é- l'école primaire ça a l'air d'être l'école primaire oui c'est clair que voilà tu as trouvé on tente on tente là pour l'instant vous tent- vous tentez là tant tant que ça marche oui je pense pas que enfin il y a pas trop de risques je vois il y a pas trop de risques puis ensuite puis vous verrez soit si vous déménagez ou bien si vous demandez tel collège même si vous n'êtes si c'est pas dans la carte scolaire a priori ouais d'accord d'accord ouais ouais non mais c'est sûr que euh c'est sûr que en fait pour moi l'idéal ce serait d'éviter l'élitisme oui parce que il me semble que ma Laura a quelque traits en commun avec moi et je la vois mal ouais je la vois mal en compétition et et je la vois mal très à l'aise dans ce type d'en- enfin dans un environnement très élitiste mais bon je vais lui accorder du temps pour grandir et pour affirmer sa personnalité je verrai bien comment comment elle est ce qui est certain c'est que si elle est plutôt confiante si elle gère plutôt bien la pression la compétition et cetera je pense que je la pousserai au top d'accord clairement d'accord mais j'attends de voir comment est-ce qu'elle évolue voilà pour l'instant je ça va dépendre d'elle je pense qu'elle au- elle serait pas capable de de ça ouais ouais elle a besoin d'un envir- elle aura pas envie de ça peut-être elle en aura peut-être pas envie mais ça se passera très bien aussi c'est pas et ça se passera très bien pour l'instant euh j'ai disons que je pense que elle sera plutôt du genre à avoir quelques longueurs d'avance sur ses petits camarades comme c'est le cas actuellement elle a beaucoup de facilités et du coup je me dis ben profitons du fait qu'elle ait ces facilités-là pour enfin voilà du coup je me dis ça se passera forcément bien dans dans l'école du coin quoi ouais ouais ouais après il faudra que je vois en fonction de voilà de sa personnalité et des possibilités ce qu'on fait pour elle mais c'est évident qu'elle ira pas dans le quartier dans le dans le dans le Elsa Triolet le collège non non dans dans le collège poubelle du coin non ça c'est clair je peux pas ça ça tu peux pas non je voudrais éviter l'élitisme mais assurer quand même un bon niveau scolaire à ma fille oui oui les limites qu'on peut pas dé- ah ouais non qu'on peut pas franchir mais non parce que maintenant avec le recul du temps euh d'ailleurs je trouve que mes parents enfin ils ont fait les bons choix de fait mais ils étaient d'une naïveté hallucinante quoi enfin bon en même temps quand tu as un enfant qui fait un choix en pleine adolescence c'est difficile de bon ouais c'est difficile ouais enfin surtout que mes parents n'ont jamais été très autoritaires et tout ça donc ils m'ont vue partir en socio ils se sont dit ok on va la laisser partir en socio mais moi je sais que aujourd'hui avec le recul ouais euh du temps ouais ouais ouais et considérant ce qu'a été mon parcours ouais euh franchement si mes enfants suivent aussi bien au niveau de leurs capacités ouais euh je dirais intellectuelles et leurs capacités à assumer un tout petit peu de pression c'est clair qu'ils iront dans des supers boites quoi ah oui ah ouais ah oui pour toi c'est clair ça ah ben moi je pense que de nos jours faut mieux il faut mieux être armé quand même pour pour aborder la vie de grands la vie d'adultes faut mieux être ouais ouais ouais ouais ouais j'avoue que et donc dans lorsque tu dans ta journée lorsque tu te déplaces pour aller à ton travail et cetera co- comment tu fais tu prends la ligne quatorze tu prends le bus ou tu lorsque tu vas ben ça dépend tu vas soit à Dauphine soit dans le Douzième c'est ça ouais ouais ça dépend de ça quand je vais à Dauphine en général à l'aller je prends la ligne six ah oui qui m'emmène tout droit à Charles de Gaulle-Etoile et après entre Charles de Gaulle-Etoile et Dauphine j'ai deux stations de métro si il fait beau je sors avant enfin je je fais pas le changement et je finis le chemin à pied si il fait beau et si je suis pas trop à la bourre ouais ce qui est rare ouais euh et sinon voilà je je fais ce trajet-là c'est assez loin enfin c'est trop loin moi je trouve c'est ça me fait trois bons quarts d'heure porte-à-porte ouais et au retour si le RER C est à l'approche euh j'embarque dedans et du coup j'arrive directement à la à Bibliothèque à Bibliothèque ouais parce que la station de RER est juste ah oui juste à côté à la sortie de de Dauphine et si le RER C tarde trop euh tu sais tu as les horaires affichés là pouf ouais ouais ouais et ben je me réembarque là tu prends le métro dans la ligne vers la ligne six ouais ah oui d'accord d'accord voilà donc ça c'est le parcours je fais toujours enfin j'ai j'ai pas d'alternative quoi pour ouais ouais faut faut faire comme ça voilà et après pour aller dans le Onzième dans le Onz- ah c'est le Onzième ouais c'est limite Onzième Douzième c'est à Ledru-Rollin ouais ouais donc quand je vais là-bas euh au fond la la plupart du temps en ce moment soit je prends le métro donc ligne six en sens inverse puis à Daumesnil je change et je prends la ligne huit c'est assez rapide il y a ce petit changement qui fait perdre du temps mais c'est mais sinon c'est rapide c'est assez rapide ouais et sinon je prends un Vélib' et je suis en un quart d'heure maxi à l'atelier quoi ah d'accord d'accord ouais et tu prends pas par exemple le soixante-quatre qui passe par Daumesnil non non le bus non non le bus pour aller au boulot ça me parait pas optimum trop de monde trop trop de monde et puis des temps de trajet incertains incertains ah ouais ouais c'est ça donc vu que je suis quand même toujours un peu à courir après le temps comme comme toi et comme nous tous j'évite le bus ouais d'accord le bus c'est plus c'est plus les trajets plaisir et ouais et c'est plus d- des ben c'est le petit plaisir que je m'accorde ouais quand j'ai un joli trajet en perspective ouais parce que c'est j'aime bien quand même regarder Paris ouais ouais euh et quand j'ai une petite marge de de temps d'accord c'est plutôt dans cet ouais cet esprit-là que tu prends le le bus ouais ouais sinon j'évite sinon tu évites et quand je peux je privilégie le le vélo donc tu tu utilises le Vélib' alors ouais par exemple j'adore le Vélib' ah tu adores le Vélib' ouais tu tu as ta carte oui j'ai ma carte ouais on a une station au pied de la maison ouais c'est ça un peu plus donc oui juste là là loin ouais ouais donc c'est quand même super pratique ouais si je veux prendre le Vélib' en sortant du jardin d'enfants ouais après avoir accompagné Laura ouais j'en ai un à Nationale ou un sur le boulevard de l'hôpital enfin une station ouais enfin bref j'ai il y a toujours dans le quartier je trouve qu'on est bien desservis en stations de Vélib' il y a il y a toujours des vélos il y a toujours des vélos et il y a très rarement euh plus de place au retour d'accord l'autre fois j'étais un petit peu je suis rentrée je suis sortie seule le soir je suis rentrée tard et j'arrive et y avait plus de place alors ça j'étais un peu contrariée mais c'est la seule fois que ça m'arri- que ça m'est arrivé et alors là qu'est-ce que tu as fait tu as été dans une autre station ah non je j'étais crevée j'en pouvais plus je l'ai laissé je l'ai laissé dans le hall de l'immeuble du coup ça m'a coûté cher je l'ai remis le matin ah oui oui oui donc là tu as eu une pénalité tu as eu c'est ça parce que c'est par heure ben c'est-à-dire que en fait je crois que la première demi-heure est gratuite ah oui et après c'est pas ouais c'est ça et et après tu payes ah oui oui oui oui et donc là la nuit ça a dû me coûter ouais vingt-cinq ou trente euros ouais d'accord d'accord bon mais bon je m'en foutais j'étais crevée tu étais crevée je me voyais pas faire le tour du quartier pour trouver une place quoi ouais pour chercher une place ouais mais généralement ça se passe bien oui en général ici pas de problème par contre d'accord même pour le soir à l'arrivée dans le quartier de l'atelier là c'est c'est plus risqué d'accord c'est un quartier beaucoup plus je sais pas moins résidentiel donc où il y a dans lequel il y a beaucoup plus de mouvement et du coup c'est vrai que j'ai parfois des difficultés à trouver une place en arrivant d'accord d'accord donc là je suis obligée de tourner un peu là il faut que tu tournes un petit peu ouais ça m'arrive bon mais enfin quand même mais globalement je trouve que ça ça marche bien tu utilises le Vélib' je trouve que ça marche bien oui oui oui oui d'accord oui et est-ce que tu trouves que le quartier est diversifié culturellement ou que quelle est ton impression là-dessus est-ce que tu entends par exemple des langues différentes ou de du français je veux dire ou ben écoute oui ouais il est bien un petit peu un peu divers un peu mixte mais peut-être moins qu'il ne l'a été et encore justement j'en parlais l'autre fois avec ma mère et elle me disait que à même à leur arrivée donc c'était en soixante-seize le quartier était quand même très classe moyenne ouais d'accord déjà déjà c'était très classe moyenne ouais enfin et et notamment tous les gens qui sont arrivés dans ces années-là ben c'était des des c'était des gens quand même issus de des classes moyennes d'accord donc tu dirais que c'est un peu pareil là ou oui ben oui finalement enfin c'est marrant parce qu'il y a beaucoup de gens dans lesquels je me retrouve un peu enfin pas mal de gens dont j'imagine qu'ils ont à peu près le même profil que moi ou plus ou moins la même histoire les mêmes origines sociales et cetera et en même temps je je contaste quand même aussi certaines différences donc donc ouais non j'avoue que j'ai j'ai pas une idée très claire là-dessus pourtant c'est d'accord c'est c'est mon métier oui et et dans la façon de parler tu tu remarques des des différences dans ton entourage ou ou non je sais pas chez les commerçants non pas de trucs notables ou sinon des différences mais peut-être plus ouais liées au fait d'un petit d'un certain décalage culturel ou oui peut-être oui il y a des petites choses mais je trouve ça enfin ou alors je l'ai tellement intégré que ça me parait plus enfin je j'ai plus un s- sentiment de ouais ouais ouais ouais familiarité que d'étrangeté d'accord par contre si il faut quand même dire un truc c'est que quand on est arrivés au jardin d'enfants de Diego le nouveau celui dans lequel j'ai été petite là j'ai quand même eu l'impression d'être sur une autre planète quoi ah c'est-à-dire que on on arrivait de de Capucine de la crèche parentale ouais ouais donc quand même avec une une assez forte homogamie enfin homo je sais pas quoi ouais ouais ouais homologie enfin bref ouais une très forte proximité sociale ouais ouais malgré quelques petits cas à part bon voilà ouais ouais mm euh et c'est vrai que bon l'expérience du jardin d'enfants de Laura m'avait déjà procuré cette sensation-là euh il y avait quand même un peu plus de diversité culturelle et sociale au jardin d'enfants qu'à Capucine qu'à Capucine ça c'est évident mais vu que c'est une toute petite structure et qu'on était quand même assez nombreux parmi les nouveaux à arriver de Capucine la différence a été un peu noyée dans dans ce ce ce sentiment de familiarité quoi d'accord par contre au jardin d'enfants de Diego donc qu'on a intégré au courant de l'automne dernier ouais là oui j'ai j'ai eu un peu le sentiment de de vivre dans un autre quartier c'est-à-dire que je me souviens la première journée enfin le premier moment d'adaptation qu'on a fait ensemble au jardin d'enfants dans la classe en groupe restreint il y avait que des enfants blacks ou beurs ah oui que des enfants blacks ou beurs avec des prénoms ah oui euh totalement improbables enfin qui m'évoquaient rien si tu veux au-delà il y avait bon un petit Abdoulaye oui des petits des prénoms qui que je j'avais déjà entendus oui oui oui oui mais des prénoms également que je n'avais jamais entendus de ma vie d'accord voilà alors de fait maintenant que j'ai un petit peu euh élargi mon champs de vision sur ce jardin d'enfants ouais il est plus mixte que je que celui que je ne l'imaginais oui d'accord à première vue mais ma première impression oui c'était vraiment tu vois d'être catapultée propulsée en pleine cité quoi ah oui en gros ouais ouais oui ben oui ouais ouais vraiment il y a eu d'accord donc là je me suis dit ben oui le Treizième c'est aussi ça ah d'accord c'est aussi ça c'est aussi beaucoup ouais de logements sociaux c'est une population ouais d'origine étrangère oui euh voilà d'accord donc y a un certain nombre de parents qui parlent mal le français et puis et puis voilà les enfants ils ils ils ils portent la marque de leur origine culturelle et sociale à travers leur prénom par exemple là où tous les petits enfants de Capucine ont des prénoms super classiques ben Laura je sais pas quoi Gabriel Alice Philémon truc machin bidule ouais ben là-bas ouais il y a bien un petit Gaspard et une petite Laura d'ailleurs ouais mais mais il y a beaucoup d'Abdoulaye et de enfin bref et d'enfants ouais dont dont les prénoms sont enfin évoquent des contrées assez lointaines quoi d'accord d'accord ouais mais pour autant tu t'es pas dit on reste pas là non non je me suis pas dit non parce que tu t'es dit c'est c'est qu'est-ce que tu t'es dit finalement ben c'est-à-dire que le même environnement ouais au collège ah oui euh je suis pas sûre que je le tolèrerais pour ma fille et pour mes enfants voilà parce que il y a un risque enfin voilà c'est enfin c'est c'est c'est un problème lié au au niveau potentiel d'accord au niveau scolaire potentiel ceci-dit je vais te dire à à à Fénelon le niveau était pas terrible hein c'est-à-dire que le niveau culturel et social était absolument au top oui mais donc avec nos nos nos fils de en pagaille mais franchement le niveau scolaire il était pas terrible à Fén- à à Louis-le-Grand il était évidement au top mais mais pas à Fénelon enfin bref mais pas à Fénelon non mais c'est clair que je trouve que enfin voilà ce ce cette mixité cette diversité sociale et culturelle me pose pas trop de problème étant donné que nos enfants sont petits j'aime bien même l'idée qu'ils aient tu vois enfin qu'ils intègrent cette étrangeté à un monde qui leur est familier et d'ailleurs moi quand j'étais petite c'était ça enfin on était quand même dans un milieu assez divers culturellement socialement aussi probablement même si c'était probablement comme le disait ma mère assez classe moyenne bon voilà je trouve que c'est pas une mauvaise chose mais ça ne dure qu'un temps à mon avis ouais malheureusement passé un certain moment je suis pas sûre que ouais la cohabitation soit si profitable de mon point de vue en tout cas d'accord voilà et comment donc tu disais aussi qu'il y avait peut-être des difficultés économiques dans le quartier enfin avec les logements sociaux tout ça enfin ben oui il y a quand même un taux de logements sociaux assez important ben ouais ouais j'imagine que enfin ce que ce que je trouve étonnant c'est de constater combien dans nos milieux même euh enfin combien la précarité est présente au fond je trouve qu'à la crèche Capucine d'accord ouais malgré cette proximité de ouais de statuts sociaux professionnels et ouais ouais cette proximité culturelle et sociale ouais ouais j'étais quand même très étonnée de voir combien au fond beaucoup de familles étaient assez précaires ouais ouais ouais matériellement tu vois matériellement ouais ben oui les gens vivent dans des petits apparts ils sont serrés ils ont ils ont une marge très très étroite financière enfin au plan financier ça m'a un peu ça m'a un peu frappée bon en même temps je travaille je travaille là-dessus je viens de de de de livrer une étude sur les classes moyennes et sur leurs difficultés en matière de logement en l'occurrence parce que c'est mon c'est mon c'est mes objets donc si tu veux je le sais ça enfin j'ai des chiffres j'ai l'analyse mais de le constater au quotidien dans son environnement dans son entourage c'est voilà ça m'avait déjà un peu frappée je me suis dit voilà c'est pas c'est pas super facile pour d'accord pour nous tous d'accord et est-ce que toi-même ou vous-mêmes vous vous vous avez subi des difficultés économiques dont dont tu parles là par exemple oui et non oui et non c'est-à-dire que c'est-à-dire que Pedro il est architecte euh à la fois il a la chance d'avoir un revenu fixe puisqu'il est titulaire d'un poste de prof en école d'archi d'accord donc voilà à ce titre il est fonctionnaire donc il a son fixe et et jusqu'à la fin de de sa vie professionnelle donc c'est assez rassurant et puis en même temps côté agence puisqu'il est aussi à son compte là c'est c'est le yoyo quoi d'accord donc on oscille entre ouais ouais de très gros revenus ouais qu'on paie très très très très cher en termes d'impôts ouais euh et de charges et cetera ouais et puis on oscille entre enfin entre ça et puis des des revenus absolument ridicules ouais ouais donc si tu veux en fait au quotidien on a des fixes qui nous permettent de nous y retrouver ouais voilà euh de nous sentir plutôt à l'aise mais de fait on f- on (n')est pas non plus enfin on (n')a pas non plus des des des des des des trains de vie très exigeants mais bon au quotidien ça va après sur le papier ça va ça vient et globalement c'est pas super confort quoi et justement par rapport tu vois la question du logement ici on est locataires je considère qu'on est plutôt bien si on devait s'agrandir d'un côté on aurait je pense quelques difficultés à s'agrandir à la location parce que on a on a un loyer pas très élevé ici donc si on voulait une pièce en plus on on la paierait très très cher et de l'autre côté euh on (n')a pas encore non plus les reins suffisamment solides pour envisager d'acheter ou en tout cas d'acheter à la hauteur de nos aspirations quoi voilà voilà donc vu qu'il est à peu près hors de question non seulement de passer le périph mais en plus d'aller plus loin pour se ratatiner dans un truc qui sera de toute façon trop petit à l'achat voilà globalement si tu veux voilà il y a un équilibre qui fait que voilà ici ic- enfin on est bien au quotidien mais en même temps on peut difficilement avoir des projets un peu plus ambitieux pour l'instant d'accord pour nous d'accord et pour toi sinon il était évident que tu travaillerais ah oui plutôt que par exemple t'occuper de Laura et Diego ouais ouais évident alors de fait j'aurais pas trop le choix enfin je veux dire si si je devais pas travailler économiquement tu veux dire économiquement on aurait quand même un autre niveau de vie et ça c'est pas possible enfin je me je je voilà oui oui tu te vois pas je me vois pas vivre dans cette situation-là avec des moyens inférieurs ouais ouais et puis de toute façon non fondamentalement moi je pense que j'ai enfin je me vois pas ne pas travailler quoi oui je je je je me sens accomplie en tant que maman ouais en tant que que femme mais mais j'ai aussi beaucoup besoin du sentiment d'accomplissement que me procure mon boulot ouais là en ce moment au boulot ça va très très bien ouais j'ai enfin décollé ouais j'ai enfin un statut une reconnaissance ouais euh je suis sollicitée de toute part ouais et et ça me ça me booste quoi enfin ça me ouais ça me file une patate dingue j'ai besoin de ça j'ai vraiment besoin de ça donc non je j'envisagerai pas de de ne pas travailler on a le projet d'avoir un troisième enfant alors au-delà du fait que euh ça impliquerait quand même quelques changements dans notre vie qu'on j- que je sais pas si on sera capable d'assumer donc ouais changer de maison ouais éventuellement avoir une voiture enfin bon ouais des trucs comme ça quoi là profess- enfin dans ma vie professionnelle ouais je sais que ça serait un lourd handicap pour moi que d'avoir un enfant et de m'arrêter ouais en ce moment ouais et du coup ben du coup on (n')y va pas pour l'instant ouais du coup vous retardez un petit peu le projet ouais ouais ouais parce que là vous n'avez pas de voiture vous ça ça vous est ça vous est pas venu à l'idée d'avoir une voiture non les transports en commun c'est très bien les transports en commun c'est très bien quand on a besoin de voiture c'est assez rare euh soit on emprunte celle de mes parents qui est dans un parking à cent mètres de la maison soit on loue donc là typiquement on part en weekend on loue une voiture d'accord voilà voilà et ça se fait et ça se fait très bien ouais l'idée d'avoir une voiture non c'est pas c'est pas dans non non non je trouve que c'est enfin tes parents n'en ont au quotidien on s'en passe évidemment le weekend quand on sort avec les enfants la plupart du temps euh on trouve ça vachement plus pratique d'être en transports en commun les enfants ça les fait marrer d'aller prendre le métro ou le bus ils aiment ça et moi je trouve ça vachement plus pratique plutôt que de charger les enfants chercher à se garer machin enfin ça j'aime pas du tout donc ça nous va très très bien et puis et puis c'est une charge quand même une voiture ouais enfin il faut s'en occuper nous on a eu une voiture à un moment donné mon oncle m'a donné une voiture elle a fini pourrie et esquintée dans la rue ouais vandalisée si tu veux vandalisée peu à peu parce que voilà elle a fini à la p- à la fourrière quoi c'était on s'en servait jamais et avec tout ça est-ce que tu as l- du temps pour des loisirs alors ou ah ah ben écoute oui et non alors c'est-à-dire que là Diego a maintenant un peu plus de deux ans ouais Laura donc plus de cinq ans c'est vrai que j'ai le sentiment de sortir la tête de l'eau voilà c'est un p- ça reste très sportif d'autant que j'ai beaucoup de travail mais euh mais c'est plus raisonnable que ça ne l'a été tu verras dans quelques temps ça ira mieux et et du coup du coup je je me remets à à vivre différemment oui donc je me suis remise au sport ouais et j'y tiens beaucoup ouais j'ai enfin trouvé le créneau idéal donc c'est à l'heure du déjeuner à trois minutes quinze du boulot ouais donc à Dauphine ou dans le Onzième non dans le Onzième dans le Onzième à Dauphine j'aurais tout ce qu'il faut parce que j'ai parce qu'il y a il y a beaucoup d'activités sportives il y a des salles de sports ouais ouais enfin il y a une offre il y a tout ce ouais très intéressante euh à un prix évidemment défiant toute concurrence mais Dauphine je n'y vais pas euh à jour fixe d'accord du coup je m'étais dis si je m'engage dans un truc à Dauphine je prends le risque de de pas être assidue et donc je me suis pris un truc tout près de de l'atelier dans le Onzième voilà de ton bureau en fait de mon bureau c'est là où il y a ton bureau voilà et et je suis prête à tout pour pour pour assurer au moins une séance dans la semaine j'en fais une à deux séances il me faut au moins ma séance et je voilà et qu'est-ce que c'est alors ce sont des barres au sol donc c'est un truc tout nouveau pour moi en fait c'est c'est un truc qui est qui est très franchement inspiré de la danse classique j'en ai jamais fait de ma vie donc je suis je suis de loin la plus disgracieuse de toutes mes petites camarades de cours euh mais mais ça me plait beaucoup c'est c'est c'est en fait enfin ça peut s'apparenter à de la gym ah ouais ouais ouais mais c'est assez chorégraphié et c'est en musique et donc c'est super agréable très très agréable et ça ça dure une heure à peu près ça dure une heure ouais entre midi et une heure donc une à deux fois super par semaine voilà après j'ai beaucoup fait de piano j'ai du mal à m'y remettre mais je sens que ça revient tout doucement je m'y suis remise là ces dernières semaines un petit peu comme ça donc je pense que ça revient et puis alors surtout là en ce moment je sors de plus en plus malgré la fatigue donc le soir c'est ça ouais avec Pedro ou avec ou sans Pedro on fait les deux d'accord lui a moins besoin de sortir de sortir que moi on a une différence d'âge assez importante donc lui il ouais en ce moment il a moins besoin de ça que moi enfin c'est vrai que c'est moi en ce moment qui en ai beaucoup plus besoin qu'avant d'accord que lui d'accord donc donc je sors pas mal sans lui donc en fait le deal c'est je rentre à la maison je m'occupe des enfants je les couche et je sors d'accord enfin c'est-à-dire que j- j'assure quand même ouais ouais l'intendance l'intendance et le minimum auprès d'eux non c'est c'est qu- c'est pas rien parce que aller jusqu'à les coucher c'est je veux dire c'est du temps tout ça ben ouais ouais c'est ça ouais ouais ouais ouais mais je le fais ça me parait important parce que autant ils sont habitués à nous voir sortir par exemple une fois par semaine ouais enfin ouais sans problème mais je me dis passé passé deux fois par semaine par exemple je me dis que c'est un peu ça fait peut-être ouais un peu beaucoup pour eux ouais d'autant qu'on ouais se voit quand même pas beaucoup au ouais quotidien ouais ouais du coup si j'excède le deux fois par semaine euh j'assure au moins le coucher le coucher voilà le repas l'histoire le câlin le coucher l'histoire ouais le debrief de la journée enfin bon j'assure le minimum tout ce qui voilà bon ben ça c'est mais bon voilà voilà après on sort aussi tous les deux ouais on organise aussi des dîners à la maison enfin ouais ouais et vous allez au cinéma au théâtre un peu les deux pas du tout ciné de temps en temps on essaie oui de sortir tous les deux et pas qu'accompagnés parce que c'est pas évidement pas la même chose mais c'est un peu irrégulier on avait essayé d'instaurer un rythme de sorties en couple et puis on (n')a pas maintenu le rythme donc on a ça un peu en perspective donc on on cherche enfin on essaie d'être attentifs à se ménager des petits moments tous les deux de temps en temps et dans ces cas-là en général on a on a un scénario qu'on reproduit donc on se fait euh le ciné enfin il y a deux scénarios possibles donc on se fait le ciné au MK2 et avant ou après un petit resto au au au restaurant du MK2 aussi d'accord d'accord voilà donc on sort dans le quartier ouais quand on est tous les deux ouais ouais ou sinon on a un petit resto qu'on aime beaucoup un resto thai du côté des Gobelins donc voilà sinon on se fait une petite bouffe dans le quartier en gros thai ou ailleurs mais bon voilà c'est ça reste une quand on est tous les deux à pied une petite sortie à pied dans le quartier finalement alors là le quartier ça ça va plus loin que oui parce que dans le périmètre ouais que je t'ai décrit tout à l'heure il y a pas grand chose quoiqu'il y a des trucs pas mal il y a un resto italien là en contrebas qui est qui est très bon euh ouais il y a des petits trucs mais et tous les restos dont tu me parles là le thai italien toi tu tu fais aussi de la cuisine autre que la cuisine française ou enfin il y a il y a des choses que tu as découvertes ah oui dans les ben moi je fais pas mal de pasta et de risotti parce que j'ai tu as vécu en fait j'ai j'ai j'ai j'ai pas mal j'ai passé beaucoup de temps en Italie et et je suis très attachée à l'Italie puis enfin j'ai besoin de ça dans ma vie une petite dose de d'Italie donc je fais beaucoup de pâtes et de risotto mais sinon non moi je fais plutôt de la enfin c'est pas vraiment de la bouffe traditionnelle je fais très peu de plats en sauce typiquement français par exemple donc mais j'adore cuisiner mais je sais pas je saurais pas trop comment définir et les magasins c'est ceux de la rue de Patay là que tu m'as ouais ouais le fromager ouais ouais ouais ouais ouais ma mère qui est assez assez chic et qui a un train de vie un peu plus évidement plus élevé que que le nôtre elle elle aime bien faire ses courses rue Daguerre ou dans ah oui aller dans moi Bon Marché non Bon Marché pas tellement enfin elle va pas d'accord s'approvisionner pour faire une bouffe ouais chez elle au Bon Marché ouais mais rue Daguerre oui parce que c'est voilà parce que c'est pas tout près quand même c'est pas tout près avec la ligne six ou alors elle va à Mouffetard aussi beaucoup ah oui d'accord d'ailleurs on a touj- souvent été à Mouffetard oui oui oui enfants pour faire les courses d'accord pour acheter les chaussures à l'époque et et faire quelques courses de bouffe et sinon le Casino là qui est à côté oui ah si si si si en fait rue de Patay je prends les fruits et les légumes parce que je trouve qu'en supermarché ils sont trop dégoûtants je prends la viande le poisson et le fromage quand on fait des quand on organise des dîners avec des amis et sinon tout le reste c'est soit au Casino soit au Franprix d'accord voilà d'accord le Casino c'est c'est quand on a envie un peu de se faire plaisir parce que c'est assez cher mais ce qui est agréable c'est qu'il y a un choix un peu plus un peu plus sympa qu'au Franprix qui est un peu sordide quand même mais le voilà le courant c'est c'est l'un ou l'autre le cour- le courant c'est l'un ou l'autre bon ben écoute je crois que je t'ai tu as fait le tour j'ai fait à peu près le tour il y a il y avait encore une question là je vois sur les les informations les inf- concernant le quartier ou la ville Le Parisien le des des journaux comme ceux-là des ah oui tu tu achètes ça ou non ou pas non quand je reçois dans ma boite aux lettres le petit magazine du Treizième ouais je regarde ouais en fait j'ai plutôt regardé tout ce qui a trait à l'urbanisme à l'aménagement à l'architecture d'accord euh parce que parce que ça t'intéresse parce que c'est mon domaine et que c'est celui de Pedro donc on est voilà on est l'un et l'autre un peu attentifs à ça mais tout ce qui est vie culturelle du quartier événements machin et tout ça ça me passe un peu au-dessus de la tête en général ouais ça tu regardes pas spécialement non et puis après Paris pour Paris ça m'intéresse pas beaucoup non donc Le Parisien non non plus non je lis plutôt la la presse quotidienne nationale