bon voilà je mets l'enregistreur ici donc je vais co- poser des questions sur le quartier et comment tu te sens dans le quartier pardon (?) je vais poser des questions sur le quartier sur ton quartier ici (?) oui ah donc euh d'abord comment euh toi et tes parents vous êtes arrivés euh ici à Bruxelles (?) moi et mes parents (?) oui tes parents ils sont arrivés comment à Bruxelles (?) ma ma- (toux) mon père et ma mère se sont remariés et se sont installés à Bruxelles rue Juste Lipse (toux) mais il y a longtemps hein (toux) euh c'est là que je suis né et que mes frères sont nés là rue Juste Lipse jusqu'en dix-sept et pendant la guerre comme j'avais été très malade d'une double pneumonie pleurésie (toux) que miraculeusement j'en étais sorti mh nous étions partis à La Hulpe mon père avait loué une propriété là à La Hulpe où on était au paradis terrestre (rire) et que je courais pieds nus comme les gamins de la région parce que vous autres vous ne vous imaginez pas ce que c'était m- euh Bruxelles et les environs il y a cent ans à peu près hein c'était comment (?) bah c'était la campagne hein oui euh Bruxelles se terminait au parc du Cinquantenaire (toux) après le parc du Cinquantenaire (bruit de bouche) il y avait plus rien Léopold deux avait créé l'avenue de Tervuren jusque Tervuren et il y avait pas ni de maison à gauche ni maison à droite hein ce n'est que petit à petit que et alors tout autour de Bruxelles il y avait un boulevard et ce boulevard tu avais une allée cavalière dont j'ai eu l'usage quand j'ai fait mon service m- militaire aux Lanciers nous partions avec le régiment sur l'allée cavalière qui faisait le tour de Bruxelles aussi et il y avait une piste cyclable euh au milieu mais pas encore de tram et tout ça hein donc tu vois comment était Bruxelles hein ouais on se rend pas compte hein ah non vous avez bah non raison vous savez pas vous rendre compte de ça (rires) hein alors pendant la guerre donc (toux) il y avait pas pas ou peu de voitures hein bon c'était toutes des charrettes à chevaux en général c'était des grands tombereaux on appelait ça des tombereaux un gros cha- cheval brabançon qui tirait une charrette avec deux euh deux grandes roues donc hein et qui faisait les déblais et tout ça donc hein pour les constructions c'était le principal et alors les voitures des brasseurs parce qu'à on buvait beaucoup (rire) à Bruxelles hein ça ça a pas trop changé ça c'était des longues voitures avec des tonneaux qui pendaient tout le long c'était pas encore les bouteilles hein quand il il euh on on on distribuait des tonneaux et les gens ils mettaient un robinet en bois là et bé et ils prenaient leur leur bière comme (rire) ça hein (rire) et le magasin il y avait pas de grande grande surface il y a eu les premiers Delhaize que j'ai connus bé c'était des petits magasins mais qui s'appelaient Delhaize un c'était le lion et l'autre pas il y avait les deux frères Delhaize hein ils ont commencé comme ça avec des tout petits magasins en général au coin des rues ouais alors oui comme nous étions une famille nombreuse mon père il accusait les curés d'être responsables de sa nombreuse famille (rire) (rire) parce que (rire) tu sais on parlait pas d'avortement et tout ça à l'époque hein ça n'existait pas hein eh donc nous étions sept hein on nous a donc foutus en pension d'abord au petit séminaire de Basse-Wavre pas que j'avais la vocation loin de là hein (rire) (rire) c'était le petit séminaire parce que hein il y avait soi-disant bon air là etcaetera je me suis d'ailleurs enfui un jour hein (rire) à l'âge de neuf ans mais j'étais malheureux comme les pierres là hein on était élevé à coups de claque par les curés hein te fais pas c'est pas parce qu'ils avaient euh leur robe noire et une bavette que c'était des gens meilleurs que les autres hein au contraire hein ils avaient une soutane pour cacher leurs vices etceatera donc euh là j'ai été vraiment très malheureux hein et puis après j'ai été à Calsbourg mais *** d'abord faire mes études un an à Saint-Luc pour le dessin et tout ça et puis trois ans à Calsbourg pour l'horticulture l'agriculture qui m'ont servi au Congo à faire tous les parcs et les squares et pour Mobutu j'ai travaillé quatre ans pour Mobutu là où je du matin au soir j'étais près de Mobutu quand même hein que je je j'ai connu depuis depuis son accession au pouvoir jusqu'à la fin hein pas jusque la fin j'étais parti longtemps avant euh puis j'étais parti à la mer j'étais figure-toi que depuis que j'étais jeune je voulais être marin dégoûté des études chez ces curés-là et tout ça je voulais être marin et un jour mon père pour avoir la paix va voir un de ses amis qui avait navigué avec lui et qui était capitaine de port à Anvers (toux) et il demande un bateau pour moi comme mousse donc hein et je reçois un télégramme à partir le lendemain je fais des bonds comme ça et tout ça et ma mère rentre dans ma chambre elle dit manneke tu partiras pas (rire) quoi je dis je partirai tu partiras quand tu auras un diplôme de fin d'études sinon tu partiras pas parce qu'elle était régente et elle pouvait pas concevoir qu'on puisse gagner sa vie si on n'était pas dé- diplômé de fin de d'humanité comme quoi je suis allé à Calsbourg hein d'abord et après je suis revenu et j'avais rencontré une fille euh d'un de mes a- la cousine d'un de mes amis (toux) elle était bien (rire) elle était je dirais pas qu'elle était très appétissante ils avaient un magasin de cigares et cigarettes à l'époque cigares et cigarettes c'était quelque chose de formidable hein dis tout le monde fumait etcaetera et c'était un magasin près de la place de Brouckère au coin j'allais tous les jours si bien qu'un jour moi la mère de la fille voyant que mon père les avait construction et tout ça est est arrivé un beau matin me demandant si mes intentions étaient honnêtes et je dis pourquoi voulez-vous qu'elles ne le sont pas eh ben alors on va voir ton père elles sont arivées sur le chantier et disant à mon père voilà je vous présente la fiancée de Marcel *** et mon père qui avait entendu que je racontais à mes frères que euh qu'on allait au magasin et qu'on allait en haut dans le salon en haut et et et et rigoler là-bas et tout j'avais jamais couché avec elle de toute façon (rire) mais eh on s'embrassait on se pelotait et c'était tout mon père qui avait entendu ça comprend de quoi il retourne et il lui dit mon fils n'a pas été élevé dans la misère madame ma fille non plus monsieur (rire) bon alors moi s'il y avait eu un trou dans la terre je me se- (rire) quelle je me serais caché dedans tellement j'étais honteux et nous voilà rentrés à la maison et deux jours après arrive un télégramme mon père était allé revoir son copain à Anvers et lui avait demandé un bateau mais un très long-court et j'étais parti pour huit mois parti par le canal de Suez et revenu par le canal de Panama j'avais fait le tour du monde comme ça alors la veille de mon départ je l'annonce à à ma copine ouille ouille ouille ça c'est bête j'ai justement un dîner d'anniversaire et euh elle ne pouvait pas venir me conduire au bateau qu'est-ce que tu veux (?) on est allé lui dire au revoir à son dîner d'anniversaire et puis je suis parti *** et qui elle n'a pas revu à mon retour j'étais pas (rire) puisqu'elle n'avait pas trouvé utile de me conduire au bateau moi j'ai pas trouvé utile de la revoir après qu'elle soit là à mon retour donc euh et ça s'est terminé comme ça et tu l'as plus jamais revue (?) non je l'ai plus jamais vue et tu sais un jour en passant la rue au boulevard il y avait un balcon dev- et ils m'avaient reconnu j'entendais qu- qu'ils m'injuriaient (rire) au passage (rire) parce que attention hein place de Brouckère et tout ça ça euh c'était pas comme maintenant hein (toux) il y avait pas la poste et tous ces bazars-là devant hein rien du tout c'était une peti- une pâtisserie là etceatera tu n'as pas idée comme Bruxelles a changé hein ouais *** vous autres vous vous vous rendez pas compte hein non et alors voilà et puis je suis pa- donc parti au C- la misère aidant tu sais chômage tout (toux) j'ai été suivre les cours coloniaux pour partir au Congo j'ai encore dû attendre deux ans avant de pouvoir partir engagé au gouvernement où j'ai fait la propagande cotonnière donc je l'ai je vais te montrer là tu vois vas voir là-bas l'image en t- mh mh en ouais tipoy ouais le moteur à crottin là j'allais de village en village po- (toux) porté par le noir pour les obliger à planter des champs de coton pour envoyer en Belgique pour faire marcher les usines de coton à Gand et tout donc hein c'était la crise économique hein la crise économique en vingt-neuf eh on parle de crise maintenant mais ouais ça me fait rigoler hein ça n'a rien de comparable là-bas il y a plus rien qui se vendait à l'époque mais les bouchers et les boulangers c'était les seuls magasins qui pouvaient encore commercer et voilà tu as un aperçu de ma (rire) vie (rire) bah on va on va continuer alors euh qu'est-ce qui te plait le plus dans ce quartier-ci (?) pardon (?) qu'est-ce qui te plait le plus dans ce quartier (?) ici (?) oui ou ce qui te bah la proximité des magasins hein ouais des grands magasins hein ça c'est très pour moi c'est très intéressant donc hein parce que je ne dois pas courir loin pour me ravitailler de d'autant plus que depuis l'année passée j'ai eu un accident ouais avec ma avec ma voiture et je ne conduis plus et je dois dire que euh je sais plus marcher non plus j'envisage d'ailleurs de m'acheter une petite voiture électrique pour une personne là hein ouais ouais je dois justement lui téléphoner aujourd'hui pour qu'il vienne m'en montrer une que je fasse des essais ici parce que quand tu vieillis comme ça hein tu as beau avoir une canne hein bé (rire) pf euh la la mobilité ne se fait plus hein bah oui ça c'est on est tout de suite fatigué et d'ailleurs les gens me disent que c'est extraordinaire comme je suis encore je dis oui mais si vous saviez comme je souffre (rire) hein en marchant et tout ça donc et alors ouais j'espère mais mon fils il veut pas que je paie cette voiture-là mais ça ça pourquoi (?) c'est pas bah il il il il croit que je vais faire un accident à nouveau euh des des je vais quand même la prendre acheter hein (rire) voilà hum est-ce que il y a des quartiers où tu ne voudrais jamais habiter (?) s'il y a un quartier (?) oh oui du côté de Laeken et tout ça hein oh là c'est euh Schaerbeek et tout parce que à un moment donné j'ai fait de la propagande pour la Croix Bleue et j'allais dans les écoles donner des conférences pour la protection des animaux et tout ça pour la Croix Bleue donc hein c'était pour m'occuper hein ça je je ça ne me rapportait rien au contraire ça me coûtait de l'argent ouais et alors là je remettais des enveloppes aux élèves qui qui la semaine suivante mettaient hein deux francs ou cinq francs dans la pour la Croix Bleue donc hein ça m'amusait parce que je pouvais r- leur raconter des histoires d'Afrique de singes et tout ça donc euh ouais donc là tu habiterais jamais à Schaerbeek et tout ça (?) oh non non (?) c'est ce sont des j'essaie de te tu n'es jamais allée là-bas (?) à Schaerbeek (?) ouais si j'habite j'habite à Meiser c'est tout près de de Plasky et tout ça ah chez mon papa ouais enfin c'est p- mais là *** c'est le c'est tout près de Saint-Lambert donc c'est ouais euh ouais et il y a des quartiers où tu aimerais bien habiter si tu habitais pas ici (?) non je trouve ici Woluwe c'est bien ouais parce que tu es tout près du parc de Woluwe ici qui est splendide hein tu connais le parc oui oui oui de Wolu- (?) (rire) d'ailleurs un jour euh à à vingt ans j'ai eu un terrible accident dedans attention c'était l'époque où il y avait deux voitures dans notre rue celle du médecin et celle de mon père (rire) et j'avais la permission de sortir ma voiture depuis le garage de l'avenue de Castel jusque l'avenue chez nous à l'avenue Prekelinden et un matin je sors la voiture du garage et arrive mon frère qui était à l'école euh euh des Cadets à Namur et qui vient et alors content ah *** qu'il dit et je dis monte et pour lui montrer ce que je savais faire nous voilà partis dans le parc de Woluwe on venait de remettre à l'époque on goudronnait ouais les les rues et puis on on jetait du gravier au-dessus hein et on venait de regoudronner et de de de et je conduis et euh je sens ma bagnole et mon frère qui me dit attention man oui oui oui oui (rire) il y avait un tournant en épingle à cheveux (bruit) et ça tourne et la voiture qui continue à glisser (bruit) la roue qui arrive sur le bord de euh du trottoir c'était des roues en bois allez clac cassées et elles se rencontrent et un nuage de cendre qui tombe sur la voiture (rire) et le moteur qui marchait toujours je descends de de bah je dis il y a pas grand-chose et je dis à mon frère va vite téléphoner au garage qu'on nous apporte une nouvelle roue mais j'avais dix-huit ans alors hein eh mon frère revient et on attend (rire) et puis au bout d'une heure arrive une petite voiture Citroën décapotable et mon père avait une barbe et et il tenait à côté du chauffeur il était à côté et sa barbe flottait et et il *** nom de dieu et j'ai dit à mon frère allez fous le camp il suffit d'un d'un parce que mon père était terrible hein et il suffit d'un qu'il en attrape un et puis mon père arrive hein dis chenapant *** clou de mon cercueil (bruit) et il prend la porte *** et je mets le loquet je ferme et moi pf dans la nature et j'ai été terminer mes vacances chez mes grands-parents à Soignies donc (rire) (rire) et voilà comment ça s'est terminé mon permis de conduire (rire) qui n'existait pas encore ah à l'époque donc hein mais c'était un drame parce que c'est-à-dire il y avait pas de voiture à l'époque hein attention hein alors voilà hum quels sont les endroits de ton quartier où tu aimes aller (?) ici (?) oui bah au magasin hein le (toux) où je préfère aller et alors (toux) et le parc alors (?) non non j'ai une boucherie qui un boucher qui habite près de la porte de Hal c'est Gaston c'est le seul boucher où on vend de la viande qu- qui ne vient pas des freezers d'Amérique du Sud etceate- de la viande qui a bon goût etceatera évidemment quand j'avais une voiture c'était facile pour moi d'y aller maintenant pf c'est c'est difficile hein bah oui mais j'aime bien de bien manger ça je sais et alors régulièrement avec les copains ou les copines euh ta maman et on va acheter des homards et je cuis des homards ici des des homards de l'Atlantique hein spécialité hein parce que j'adore bien manger oui c'est la seule chose qui me reste d'ailleurs hein (rire) oui ouais hum est-ce que tu te souviens d'incidents ou d'évènements frappants euh dans ce quartier (?) pardon (?) est-ce que tu te souviens d'incidents ou d'évènements qui t'ont frappé dans ce dans ce quartier (?) ici dans le quartier (?) ou alors de oui ouais il y en a eu un ici figure-toi que j'avais ma voiture qui était stationnée ici le long et un matin j'ouvre la porte je les referme je fais deux pas et puis boum toute une grosse brique du sixième étage qui me tombe sur la voiture un miracle qu'elle ne m'est pas tombée sur la tête (rire) ouais et c'était quand ça (?) il y a deux ans il y a ouais deux ans (?) ouais alors voilà sont arrivés la la police etceatera hein ils m'ont ap- indemnisé voilà heureusement c'était à c- juste à côté de la vitre sur ma voiture hein la vitre arrière hein ce qui fait que j'ai pu continuer à conduire longtemps ouais eh ben alors et en Afrique j'ai failli mourir plusieurs fois et une fois si tu as lu le livre de ta maman j'ai écrit que je suis avec ma fille un dimanche matin avec mon canot automobile sur le fleuve Congo et nous voilà partis et un moment donné à cause des herbes etceatera mon hélice est bloquée bon je euh mon moteur s'arrête je veux enlever la bougie pour la nettoyer pas de clé des bougies j'en ai deux (rires) pas de pagaies et nous étions au milieu du fleuve et et on on partait vers les rapides un dimanche matin alors que jamais surtout que c'était la crise et tout ça arrive un canot automobile depuis la *** conduit par deux nègres qui voyant ma fille en bikini (rire) là debout (rire) euh s'approchent immédiatement et et ils nous ont sauvés comme ça sinon ma chère j'étais parti dans les rapides et là ça a été la peur de ma vie hein je me traitais d'un canular de con d'imbécile etceatera *** de m'être *** et mieux que ça on on en quittant l'embarcadère etceatera il y avait d'autres canots qui partaient on prenait l'essuie-main on les appelait hein et ils de- eux nous répondaient bonjour (rire) bonjour et alors voilà ça et d'au- d'autre eh ben hum est-ce que euh pou- pour toi il y a des différences euh importantes entre les quartiers à Bruxelles (?) eh bien je me suis souvent demandé ça je crois que c'est une question de circulation oui genre par exemple (?) oui plus la circulation est facile et mieux les habitants viennent y construire tu comprends (?) et ici la circulation est facile (?) ici (?) oui oui oui oui ici c'est très très facile hein et tu as à la chaussée de Wavre ici tout ça donc euh tu as non c'est un quartier tu es as et alors ici tu vois j'habite au neuvième étage j'ai une vue splendide ouais ça oui je connais ouais et est-ce que tu te sens plus euh de ce quartier ou plus bruxellois (?) non non je me sens tout à fait de ce quartier hein oui oui d'ailleurs à Bruxelles je ne vais plus qu'occasionnam- occasionnellement à Bruxelles hein (toux) bah oui oui oui hum (toux) est-ce que tu as remarqué des changements dans le voisinage depuis que tu es installé des commerces euh etceatera euh (?) ici (?) oui oui j'ai surtout je trouve que les magasins tout commence à se centraliser oui il y a moins de c'est petits magasins oui oui des *** tout se globalise donc hein oui c'est dommage (?) non non non oui et non hein oui et non hein c'est-à-dire que tu n'as plus un cordonnier ici c'est très rare ou un horloger là il faut chercher longtemps avant d'en trouver un donc hein ça se fait de plus en plus rare surtout les cordonniers par exemple hein tu as parce que les gens ne marchent plus hein (rire) les gens ne marchent plus on est tout le monde a sa voiture hein ou alors *** qui n'a pas sa voiture (?) ouais il y en a même qui en ont deux et trois donc hein mh qui n'a pas sa voiture oui (?) ça hum dans le quartier quelles quelles quelles langues se parlent (?) ici (?) c'est du français c'est le français ouais partout hein hum est-ce qu'il y a des gens avec qui vous vous euh euh enfin avec qui tu tu parles pas français (?) ou avec qui tu tu n'as pas parlé français euh (?) ici (?) non dans l'immeuble ici il y a un roumain qui parle diffici- il parle le français mais tu as difficile à le comprendre parce que (rire) il a tout le les accents de de romanichel qui reviennent ré- ré- régulièrement hein ouais mais il est très serviable et tout ça donc hein hum euh et il me donne un coup de main pour faire mes courses etceatera et tu les fais toujours au même endroit les courses (?) bah en général je vais euh au mes courses en général c'est le le le Delhaize et le et le GB ouais bah oui de- de- depuis que tous tous ces magasins sont alors il m'arrive d'aller encore il m'arrive d'en- d'encore aller là-bas à à Auderghem parce que figure-toi que mon père tout tu connais Auderghem les grands magasins (?) oui oui là (?) mh ouais eh bien tous ces grands magasins c'était le terrain de mon père oui c'était euh un petit ruisseau (rire) (rire) avec des grenouilles dans les champs là autour des à la place du ma- et mon père avait racheté ça aux de- aux demoiselles de Prelle et qu'il l'a revendu ça et qu'il a fait fortune en revendant ça donc c'était le début de sa fortune dès qu'il a acheté tous ces terrains là-bas à Woluwe ouais tu vois que le monde est petit ouais ça ouais hein (rire) hum est-ce que tu parles néerlandais avec des gens de ton entourage ou de ton quartier (?) ouais non de temps en temps avec qu- (?) *** *** de temps en temps maintenant plus parce que quand j'allais à Anvers et tout ça alors je parlais le néerlandais mais souvent à Anvers les gens me répondaient en français (rire) oui hein ma grand-mère aussi disait ça que ouais ils parlaient plus français que ouais hum est-ce que tu as une bonne connaissance du néerlandais (?) si j'ai une bonne connaissance d'Anvers (?) du néerlandais de non non (?) non non non non non euh euh je je fais même des des efforts surhumains (rire) quand je regarde à la TV le tu regardes le en néerlandais (?) mais oui il y a après les euh après les nouvelles tu as sur s- sur Arte hein tu as ils parlent en en français avec traductions néerlandais alors j'essaie de suivre euh le (rire) néerlandais on apprend à tout âge hein bah oui (rire) (rire) hum est-ce que tu trouverais ça intéressant que les jeunes apprennent et pratiquent plus euh le néerlandais (?) non ce que je trouverais intéressant c'est que tout le monde apprenne l'anglais maintenant oui c'est une langue utile univers- qui est devenue universelle mh mh donc euh et ça je trouve qu'on on devrait très tôt donner et et chez les Flamands et chez les Wallons obliger euh les cours d'anglais hein bé les les Flamands euh ils ont plus de facilités euh avec le cours d'anglais oui les Flamands et ils apprennent plus facilement mh mh l'anglais que nous hein ouais hum est-ce que vous avez des hum est-ce que tu as des exemples de choses qui te frappent dans la façon de parler français des autres genre l'accent ou euh (?) oui je reconnais tout de suite je sais dire par exemple si quand quelqu'un est des environs de Namur (rire) ou bien de Charleroi (rire) ça je reconnais l'accent tout de suite hein oui et il y en a ici euh dans l- dans l- non mais il il m'arrive de rencontrer des gens des des des les infirmières qui viennent par exemple ou quoi hein c'est surtout de se dire ah tiens vous vous êtes de Charleroi ou bien vous êtes de Bru- ou ou de Liège (rire) ouais (rire) ouais maman elle est de Liège hein ta maman (?) oui oui ça s'entend ou pas (?) ouais oui (?) (rire) hum est-ce que tu trouves qu'il y a des différences frappantes euh dans la façon de parler de de tes petits-enfants ou de tes enfants (?) ou de bé euh de moi de ma mère euh c'est-à-dire mon petit-fils tu sais je le vois pas souvent hein je ne le vois pas souvent et alors quand il parle il traîne sur les mots par exemple s'il répond au téléphone vous êtes encore *** euh avec les les deux comme euh la copine de ta maman *** Françoise Françoise ouais ouais quand elle parle (bruit) c'est ça hein elle va vite (?) elle (?) Françoise c'est terrible hein (rire) je lui demande souvent si elle comprend ce qu'elle dit (rire) (rire) hum est-ce qu- euh est-ce que tu as des expressions ou des mots qui sont purement bruxellois quoi (?) oui oui alley alley (rire) (rire) (rire) hein ou bien $<ik kan da nie achter>$ h- je je je sais pas après hein oui ah oui quand parce que j'avais une usine de plastique et un jour il y avait le feu à mon étage on me téléphone chez moi et je dis aux ouvriers et eux me téléphonent je dis mais prenez l'extincteur et alors j'entendais mais on sait plus après (rire) (rire) donc ils ils ils savent mais ils savaient pas comment le c'était un étage en bois donc ça me brûlait de de et c'était où ça (?) ah c'était près de euh près du canal euh chaussée de Nivelles ah oui oui c'est ça et c'était quand (?) ouf c'était à mon retour du Congo en septante en septante-sept quelque chose ainsi oui eh ben j'avais j'étais le premier fabriquant de bouteilles en plastique ici en Belgique et j'avais fait mes euh j'avais fait commencé à fabriquer des bouteilles plastiques pour le savon Hager *** des usines Couvreur et alors avec les fours de séchage et tout ça un beau jour ça a ça a pris feu heureusement *** parce que j'aurais perdu mes culottes dedans pourquoi (?) oh parce que je vendais à Couvreur je vendais les flacons sept francs ça me coûtait plus cher de prendre un flacon de le mettre dans la boîte en carton que de le fabriquer la manutention coûtait plus cher que la fabrication et c'est ça que les gens souvent ne comprennent pas la manutention d'un produit est souvent plus importante c'est pour ça que quand tu vois maintenant (toux) la mise en bouteille et de la bière et du vin tout ça c'est fait automatiquement par machine hein parce que si ça devait se faire à la main ouais c'est impayable bah oui hum est-ce que tu as noté des effets de la mondialisation dans le quartier (?) genre des nouveaux aliments euh des restaurants exotiques etceatera (?) non non (?) non hum est-ce que les gens euh et les jeunes plus particulièrement s'habillent d'une façon particulière dans ton quartier (?) bah euh si les si les jeunes jeunes s'habillent d'une façon particulière si ils s'habillent oui bé écoute hein je dois te dire que moi les garçons je m'en (n') occupe pas beaucoup mais je regarde toujours (rire) les filles comment elles sont habillées et si elles sont habillées courtement tu regardes en- ça ne me (rire) dérange pas (rire) (rire) ça ne me dérange pas par contre euh je n'aime pas de voir des filles obèses obèses oui oui non ça non j'ai pitié pour elles il y en (n') avait pas autant avant (?) je me demande même souvent comment elles arrivent à trouver un mari (rire) enfin tous les goûts sont dans la voiture hein oui dans (rire) (rire) j'aime pas ça euh pas dans la nature dans la voiture comme disait l'autre ah bon hum comment est-ce que tu fais pour les transports dans le quartier (?) ici (?) oui donc bé ben comment est-ce qu- est est-ce que tu faisais avant vu que tu as déjà expliqué (?) avant oui je je j'avais ma voiture ouais donc hein il y avait pas de problème mais depuis que je n'ai plus de voiture ça je suis cul-de-jatte hein alors je suis obligé de me rabattre sur la sur l'obligeance de de de d'a- de mon voisin ici du troisième qui le mercredi par exemple va faire ses courses et me prend avec pour aller dans dans les grands magasins je pense que ça va changer le jour où je pourrai me payer ma petite voiture hein *** voilà individuelle donc hein mh mh et euh qu'est-ce que tu faisais comme déplacements euh avant quand tu avais la voiture (?) pardon (?) qu'est-ce que tu faisais comme déplacements pendant la pendant une journée (?) ici (?) c'était oui j'allais à La Hulpe parce que mon fils habite La Hulpe hein et alors le samedi ou le dimanche je vais dîner chez lui ou chez ma fille quand j'avais ma voiture mais maintenant c'est lui qui vient me chercher il il vient te chercher combien (?) parce que ah ouais mais j'espère que ça changera le jour où j'aurai de nouveau une une voiture individuelle ben oui mais tu pourras pas aller jusque la jusque à La Hulpe ah oui avec la (?) ce s- oui ce sont c'est avec éclairage ça coûte dix près de dix mille euros bon tu as marche avant marche arrière et tout ça tu as une autonomie de soixante kilomètres donc tu l'as chargée tu peux et tu peux rouler à du dix-huit ou vingt kilomètres à l'heure ça suffit largement hein quoi (?) ben oui mais enfin j'attends qu'il vienne auj- je oui oui vais faire des essais je ne sais pas dire d'avance si je vais la prendre ou pas je dois d'abord l'essayer tu vas l'essayer aujourd'hui (?) bé je dois lui téléphoner pour qu'il il était en congé euh et il est re- il revient aujourd'hui je vais lui téléphoner hum qu'est-ce que tu penses euh des écoles euh du quartier (?) ici (?) oui il y a Saint-Michel bé je dois te dire que je ne connais pas une école dans le quartier ici le collège Saint-Michel tu connais pas (?) bé le collège Saint-Michel euh j'en ai entendu parler en ce sens que mon beau-fils était professeur là-bas ah c'était qui (?) longtemps Ledoux ah mais je hein je je crois que je l'ai eu Francis Ledoux monsieur Ledoux ça me dit oui quelque chose ouais oui et c'est tout tu ouais et l'école juste là avenue des Eperviers je connais non (?) pas c'est là où tu on va voter oui je euh je connais cette école parce que quand je do- travaillais pour la pour la Croix Bleue j'allais donner des cu- des des conférences là hein une fois tous les deux trois mois là hein oui et hum qu'est-ce que tu penses de tes années d'école (?) tes années d'école à toi donc en en humanité ah ben je te l'ai expliqué c'était lamentable et triste sauf quand j'ai fait mes études d'agronomie etceatera et tes tes primaires tu les as fait aussi euh (?) oh ho- horrible horrible oui c'était aussi chez les les pères (?) ah c'est ç- ça a commencé rue rue du Parnasse au Parnasse chez les chez les nonnettes là attention à l'époque tu sais c'est tout juste si on ne priait pas en rue ici hein quand tu rentrais là ça sentait le couvent (rire) une odeur spéciale les nonnettes elles ont une odeur spéciale tu rentres là-dedans il fait s- triste sinistre lugubre oui alors ce que je me rappelle des no- nonnettes ils nous faisaient chanter pour la Saint-Nicolas mais n'est-ce pas là-bas le grand Saint-Nicolas qui vient en souriant visiter les enfants (?) ah (rires) on était ah ah vive vive Saint-Nicolas tu vois (?) tout ça m'est resté hein ouais bah tu as une bonne mémoire hein Marcel tu sais ces mémoires-là (bruit) même depuis trois ans tout ça je me rappelle des histoires faut que tu écrives hein oui non non quand nous étions partis en Angleterre et tout ça j'allais à la chasse avec mon père j'étais tout pf je me rappelle tout tout tout tout tout hein bizarre hein bé c'est mais des sources immédiates tu as vu tantôt pour retrouver le nom de ma rue ouais ouais ouais ça tout ce qui n'est pas imprimé d'ailleurs je te conseille hein quand tu veux chercher quelque chose tu dois le dire tout haut de manière à ce que la mémoire auditive vienne t'aider à la mémoire visuelle et tu as tu as raconté que tu t'étais enfui une fois de ton école ah oui à Basse-Wavre là-bas je m'étais enfui j'avais neuf ans neuf ans (?) (rire) euh j'étais arrivé euh parce que quand nous habitions La Hulpe pendant deux ans pour aller de Boisfort à La Hulpe nous avions une petite calèche et un petit cheval blanc qui était logé aux écuries de du grand restaurant maintenant c'est la maison communale mais c'était un restaurant hein avant à Woluwe-Saint-Pierre (?) à Woluwe-Saint-Pierre voilà hein ouais à la maison haute là c'était un restaurant c'était des amis et j'étais allé je m'étais enfui j'étais arrivé chez eux qui ont té- téléphoné à mon père etceatera qui est venu me rechercher deux jours après retour à La Hulpe hum est-ce que tu te souviens d'un enseignant qui t'a marqué en bien ou en mal (?) des choses qui m'ont marqué (?) un enseignant un professeur ah oui des curés là c'est un jour j'avais un professeur qui savait pas me blairer un grand Flamand un curé donc hein et euh un jour on était allé au lavoir on était obligé toutes les semaines de se laver lers pieds là (rire) est-ce que tu te rends compte (?) on allait donc il y avait un un local où on pouvait se laver les pieds et puis quand on avait lavé les les pieds allez sortez sortez et un moment je passe le dernier et avant de sortir je mon père nous avait rapporté un petit canif d'Allemagne avec des ciseaux et je en j'avais essayé de couper mes ongles hein et alors le le gros curé là je allez bête hein allez hein et je passe et je m'attends à attraper une claque et je mets ma main pour me se- et il tape et nom de dieu et il il s'envoie toute la main au travers de de mon couteau la punition du bon dieu donc (rire) (rire) et il y a des profs qui t'ont marqué en bien (?) pardon (?) des profs des enseignants là en bien (?) oui bé ça ne j'en (n') ai pas trouvé un et en agronomie non d'ailleurs c'est oui oui là-bas oh en en agronomie très très bien donc euh bon *** et puis j'étais déjà beaucoup plus grand hein je ne subissais plus hein je ne me laissais plus faire (toux) ouais donc en agronomie c'était des profs comment qui t'ont marqué (?) non sinon que en hiver le soir je levais le doigt pour aller à la toilette je passais au au au-dessus du mur et j'allais au restaurant en face où on me préparait des sachets de frites (rire) et je rentrais avec en classe et tous les élèves se retournaient (rire) (rire) et je vendais une frite pour un franc (rire) hein mais c'est des bonnes affaires ça mais en dessous en dessous des bancs comme ça hein ah tu sais et il y avait que toi qui faisais ça (?) s'il te plait (?) il y avait que toi qui faisais (?) oh oui la la la ils n'osaient pas les autres hein (rire) alors un autre jour (toux) nous avions des fruits spéciaux hein et tous les fruits étaient emballés ainsi hein et euh à la maturité nous allions avec un un véhicule là et on remplissait les sacs de tous ces fruits et c'était pas pour les élèves hein c'était pour les professeurs et pour être vendu et tout ça et alors euh un jour donc une année en dernière année (toux) nous sommes rentrés j'ai pris (toux) un sac avec mes copains et on a reculé l'estrade à l'étude donc hein mh mh et on a vidé le sac en dessous et on a repoussé alors chaque fois que il y avait pas de prof dans les environs on ouvrait l'estrade et et on prenait les fruits et tu les vendais aussi (?) on les bouffait donc (rire) hein (toux) hum est-ce que tu préférais le travail à l'extérieur ou t'occuper de la maison de ta famille (?) non non oh la et quand j'étais en Afrique à un moment donné pour gagner ma vie j'ai vendu des poulaillers automatiques (toux) à tous les ministres là de hein ouais seulement les nègres ils donnent à manger aux bêtes donner à manger à une bête pour un noir c'est se mettre en dessous de l'animal c- ce n'est pas surpasser hein non non l'animal il a quatre pattes pour se nourrir mais ils comprennent pas que quand la bête est dans une cage etceatera il faut la nourrir ça dépasse leur entendement hein et alors tu vois le résultat hein mh quel résultat (?) ben ils nourrissaient plus leurs bêtes hein hein mh je vendais des grands élevages de quatre cinq cents poules aussi hein on allait au moulin chercher la nourriture quand ils avaient vendu les oeufs par exemple ils avaient beaucoup d'argent hein ils faisaient la fête tout de suite hein mais c'était pas pour acheter de la nourriture l'argent des oeufs hein alors je tu vois le résultat hein ça là ça a été la cr- là je me suis enfui hein (rire) c'était la catastrophe là dis et c'était d'abord c'était où (?) ici c'était à Kinshasa j'ai j'ai vendu des élevages à Mobutu aussi et mais ils comprennent pas ça te alors le noir par exemple tu lui demandes un jour j'ai il y avait les spoutniks et puis ils étaient allés sur la lune et je discutais avec eux et je leur dis est-ce que vous savez ce que c'est la lune (?) oui c'est un astre qui nous éclaire pendant la nuit ah et alors qu'est-ce qu'il fait (?) il se lève là-bas et il se couche là-bas et la nuit qu'est-ce qu'il fait (?) le soleil voilà oui qu'est-ce qu'il fait le soleil pendant la nuit (?) bé il revient bé je dis mais si le soleil revient la nuit vous le voyez mais non vous le voyez pas parce qu'il fait tout noir (rire) alors hein qu'est-ce que tu veux leur répondre hein (?) (rire) tu parles de l'évolution hein mais c'est une bonne blague (rire) non non mais c'est comme ça (rire) hum est-ce que tu trouves que le quartier est touché par des problèmes économiques (?) ici (?) oui ça dépend ce que tu appelles problèmes économiques parce qu'ici il y a pas de maind'oeuvre hein ici tu n'as pas de tu n'as pas d'ateliers tu n'as rien tu n'as hein mh mh tu n'as que vraiment les les demoiselles de magasin hein c'est tout mh il y a pas de d'entreprises de grosses non entreprises ouais il y en (n') a pas et comment est-ce tu délimites euh les l- enfin c- comment est-ce que tu oui délimites les limites de ton de du quartier (?) jusqu'où ça va pour toi (?) pour moi oh le quartier (?) ouais eh bien le quartier ça va jusqu'au parc de Woluwe et jusqu'à la maison communale et jusqu'à la poste parce que la poste elle est assez loin ici hein tu sais pas où elle est la poste (?) c'est (toux) que- ouais donc si tu dois aller à la poste maintenant tu dois descendre partir devant la maison communale mh mh aller plus euh tourner à droite et redescendre et la poste se trouve là plus bas et c'est assez loin même hein (toux) mais moi je vais maintenant tu allais souvent à la poste (?) bé oui hein je devais aller à la poste quand je euh recevais un recommandé ou quoi hein mh mh bé oui ah oui mais nous on (n') y va pas enfin les jeunes on (n') y va pas euh ouais on va si on doit poster quelque chose on prend on poste dans les petites euh les petites euh les petites boîtes quoi ouais hum est-ce que avant tu tu aimais pratiquer des activités euh quand tu avais du du temps libre dans le quartier ici (?) pardon (?) est-ce que avant tu ai- tu aimais bien pratiquer des activités pendant ton temps libre dans le quartier ici ici (?) oui hein c'est-à-dire que dans le quartier tu as mais ici à la maison j'ai j'ai fait de l'horlogerie très longtemps hein par exemple tu vois (?) cette pendule que tu vois là ouais ouais je me suis amusé à faire les cadrans qui sont émaillés les et tout ça hein arrondis les dorures etcaet- comme mon père avait un atelier d'orfèvrerie étant jeune ça m'amusait de hein de refaire tout ça donc hein surtout de d'émailler de euh les cadrans les émailler les imprimer et tout chose qui était très difficile parce que ce sont des cadrans bombés donc hein alors tu vois alors tourne-toi derrière j'ai fabriqué des jeux d'échec là et tout ça en ah c'est toi ivoire qui a fait ça (?) ouais c'est moi qui ai fait ça ah tu es un artiste Marcel ah bon j'ai un tas de qualités (rires) comme ça insoupçonnées hum est-ce que tu trouves que le quartier euh propose assez d'activités (?) ici (?) oui culturellement ou euh bé il y a (toux) ici il y a à l'ancienne école à côté il y a un petit théâtre là je sais plus comment il euh s'appelle Comédie Claude Volter ouais Volter je suis allé une fois mais euh la pièce n'était pas intéressante ah bé n- nous on a *** et il y a et depuis que j'ai mon grand écran ici à la TV oui (rire) je ne je ne m'intéresse plus beaucoup à ce qui se passe à l'extérieur hein ici c'est vain- c'est vraiment ah extraordinaire ce qu'on a maintenant hein mh mh et je prends par exemple Ushuaïa mh mh tu tu connais pas (?) si si c'est une chaîne euh Ushuaïa c'est une chaîne spéciale hein ça tu as tous les s- films historiques ouais ouais etcaetera formidable maman avait pris ça aussi oui ouais fantastique hein ouais ouais mais c'est vrai que c'est intéressant et est-ce que tu t'intéresses aux informations euh sur le quartier par euh un journal ou un (?) non non (?) à un moment donné j'avais pris la Dernière Heure mais c'est euh c'est c'était c'était très sinistre je pense à la à la mienne donc hein (rire) (rires) (rire) le plus tard possible ouais hum donc on va un peu parler gastronomie je sais que tu aimes bien oh j'adore oui bien manger ouais ça c'est la seule chose qui me reste hein oui à condition de pouvoir digérer hein mais (rires) je tâche d'être prudent hein hum pour toi c'est quoi les plats typiquement bruxellois (?) je les carbonnades parce que chez moi à la maison ma mère c'était invariable le lundi le dimanche c'était le poulet ça c'ét- le jour de fête et à l'époque c'était les ma- Coucou de Malines le gros poulet délicieux hein que tu ne trouves presque plus pour le moment alors le lundi c'était du bouilli (rire) donc et c'est quoi ça (?) la viande bouillie ah oui oui oui oui oui le bouilli bon ça j'aimais pas alors puis une soupe aux carottes et puis le mercredi des carbonnades horreur tu aimes pas (?) non non (?) *** et ma mère elle fait e- e- on rouspétait ma soeur et moi ouais c'est carbonnades ouais *** oui mais enfin *** vo- votre père les aime bien etcaetera donc (rire) pour faire plaisir à mon père on faisait des carbonnades et alors les autres jours heureu- heureusement il y avait le le rôti euh euh le rôti de et et et la viande hachée le hein et c'était invariablement les mêmes menus donc allez je vais te donner quelque chose de bon à man- et j'ai encore j'ai encore une question à te poser allez euh quel c'est quoi les plats que tu aimes bien cuisiner (?) les pas que j'aime (?) les plats que tu aimes bien cuisiner ben ça dépend hein si c'est du poisson j'aime bien me faire une truite par exemple oui j'aime bien quoi (?) des des des côtes des côtes d'agneau j'aime beaucoup qu'est qu'est-ce que j'aime encore (?) le homard tu aimes bien (?) (rire) ah mais le homard oui mais ça c'est un et les huîtres hein (rire) les huîtres régulièrement quand je vais au Delhaize et qu'il y a des des huîtres extra plates là hein et j'en prends don- j'aime bien de bien manger bé oui c'est important allez tu as fini (?) euh oui oui on a fini allez ça va attends merci Marcel hein attends attends attends